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Mauritanie, avril mai 2014. Très chaud … pour le Patrol<o:p></o>

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Après avoir tout entendu, y compris des absurdités sans fond, J'ai décidé de transgresser les principes élémentaires de l'intelligence inscrits en lettres de feu comme une piqure de rappel sur le fronton du site des Affaires Etrangères ; j'ai benoitement réalisé mon projet et reviens tout juste de Mauritanie, pays que j'ai parcouru à de nombreuses reprises par le passé.

Trois aspects importent les voyageurs : l'accès et les déplacements (I), la sécurité (II), le comportement du Patrol (III)<o:p></o>

I. Accès et déplacements .<o:p></o><o:p></o>

A. Entrée en Mauritanie :

le visa s'obtient très facilement à la frontière (avril -mai 2014). Après le chaos du no man's land séparant Maroc et Mauritanie, le poste frontière mauritanien a fait peau neuve. Les bâtiments de la douane et de la gendarmerie abritent aujourd'hui un matériel informatique de qualité manipulé par des fonctionnaires compétents. Si vous disposez d'un passeport biométrique, votre visa sortira de l'imprimante agrémenté de votre photo prise lors de l'enregistrement des empreintes sur l'appareil dédié à cette fonction. De même, votre arrivée sur le territoire mauritanien rentrée dans l'ordinateur de la gendarmerie fixe pour l'éternité profil et pédigrée. L'assurance de responsabilité civile se récupère à la suite, là où l'on fait le change avec un taux tout à fait correct. Enfin, le permis de circuler s'obtient aisément, même s'il faut insister quelque peu pour bénéficier d'une période de validité suffisamment longue. A défaut d'être prévoyant sur ce dernier point, ce sera le passage obligé par Nouakchott pour l'extension temporaire, préfigurant une interminable attente dans les bureaux de la capitale après avoir déniché le bâtiment où s'abritent des fonctionnaires en charge de ces formalités.<o:p></o>Les anciens passeurs sont à la peine, leur utilité s'effritant devant la modernité qui avance à marche forcée. Leur efficacité toutefois m'apparait toujours essentielle pour éviter la fouille du véhicule: nous sommes en République Islamique de Mauritanie et cela se monnaye. Personnellement je marche volontiers dans la combine ne réglant l'ami offrant ses services qu'une fois sorti du poste frontière. J'avoue ne pas rechercher les complications inutilement, aussi j'ai souvent recours à la même personne proche des douaniers. Les marocains préviennent pourtant: "si tu as de l'alcool dans tes bagages, tu le laisses chez nous; t'as pas d'emmerdes et pas l'amende; là-bas, chez les Islamistes, tu payes". Certains voyageurs doivent certainement obtempérer pour que les fonctionnaires marocains serinent la même rengaine à qui veut l'entendre avec tant de conviction…chercher donc à qui profite le crime!<o:p></o>De façon tout à fait surprenante en ces lieux, une taxe de stationnement est exigée par une personne accréditée alors que le véhicule est arrêté, certes sur le domaine public, mais sans ordonnancement, sans place définie, dans la poussière; il reste surtout soumis à de nombreux dangers, notamment au va et vient incessant de camions rugissant qui s'extraient d'endroits insoupçonnés après un temps indéterminé. Basta; le prix ridiculement faible du ticket (oui, curieusement un ticket est bien remis au conducteur prouvant que le prix du stationnement a été acquitté et permet de franchir le barrage de gendarmerie.) fait que ça ne mérite même pas de prendre la peine de ruser pour s'y soustraire (500 Ouguiya). J'ai toutefois relevé que les mailles du filet étaient larges sous réserve de quelques arrangements (100 Ouguiya?).<o:p></o>

B. Déplacements.

Nous n'avons subi aucune restriction ni aucune injonction. Nous nous sommes dirigés sur Atar par la piste de Choum; nous avons trouvé le bivouac vers les premières barcanes, mes amis ont été invités à monter dans la cabine du célébrissime train minéralier, nous avons salué et admiré Ben Amira etc.<o:p></o>Nous retrouverons notre guide –accompagnateur que nous connaissons depuis longtemps à Atar. La nuance est importance; bien naturellement avec notre expérience, notre connaissance des lieux, nos points GPS, la présence d'un guide pourrait paraitre superfétatoire. En fait sa qualité de guide se dédouble car il devient avant tout un accompagnateur dont la présence, bien que contestée par un couple de notre petit groupe, m'apparait indispensable. Nous circulions dans un pays en guerre et seuls nos amis mauritaniens peuvent aller "aux renseignements", connaitre les déplacements d'individus suspects en palabrant avec les nomades rencontrés. Nous votons, le score tombe: 4 contre deux pour les voix, trois contre un si nous prenons les véhicules; majorité qualifiée, c'est plié! L'utilité de Sid Ahmed et de Charna le chauffeur s'affirmera au quotidien également, sur toute chose et pour tous nos besoins. <o:p></o> Ce sont 5 véhicules qui s'enfonceront dans les sables et l'Adrar : un pick up avec à son bord 2 mauritaniens, 3 Toyota HDJ 80 (eh oui, toujours ces foutus HDJ 80) ; recevant 2 couples homme – femme (il faut bien le mentionner maintenant) un copain solo et votre serviteur, toujours solitaire dans son Patrol Y 61. <o:p></o> Le trajet effectué débutera par la piste de Choum pour rejoindre Atar, suivra une grande boucle autour et dans l'Adrar (El Beyyed, le défilé de Gallaouina dépourvu maintenant de sa garnison et libre de passage, retour sur Ouadane, Chinguetti et autres villages de l'Adrar. Dans un 2ème temps, nous avons parcouru un "presque " hors-piste en diagonal qui s'est révélé bien marqué, certainement fréquenté par des trafiquants, entre Atar et la route de l'espoir avant Nouakchott. <o:p></o> Le programme initialement prévu, notamment Tidjika et passe de Néga, sera amputé consécutivement à des problèmes mécaniques rencontrés sur un HDJ 80 et le Patrol (cf. infra). Un ami ne put s'empêcher de commenter une situation récurrente : pourquoi s'échiner à vouloir brosser des programmes précis que nous ne suivrons jamais ? Que voilà une remarque pertinente née d'une solide expérience saharienne! <o:p></o>

A suivre…<o:p></o></o

Posté(e) :

I. Sécurité <o:p></o<o:p>

</oA. Le sentiment sécuritaire.

Hum ! Aucun équipage ne l'évoquait mais le problème de sécurité était bien présent dans nos esprits. Les "trouillards" qui avaient lâché le projet en cours de route pour un tas de très bonnes raisons se rappelaient souvent à notre bon souvenir.<o:p ></o Nous concernant, nous n'avons jamais eu, ne serait-ce qu'un seul instant, un sentiment de danger ou d'insécurité. Jamais la population n'a été aussi accueillante n'hésitant pas toutefois à fustiger la France au regard de l'étendue de la zone rouge placardée sur le site officiel du ministère des Affaires Etrangères. Chinguetti, ville inscrite dans ce périmètre rouge comme le sang, sortie au forceps du patrimoine culturel faute de visiteurs, Chinguetti ville exsangue financièrement avec ses légions de victimes collatérales à commencer par les commerçants et les artisans. <o:p></o Il me plait à penser qu'ils ne sont pas très bien informés tous ces hauts fonctionnaires scotchés à leur schéma immuable dès leur sortie de l'ENA. Peut-être devraient-ils être renvoyés sur le terrain et surtout moins fréquenter les salons mondains où des couillons prétendument experts ne racontent que des balivernes, comme nous le savons tous. J'aurais envie de leur suggérer d'extraire Chinguetti de la zone rouge et comme la nature a horreur du vide, de remplacer l'espace sans perdre une minute avec certains quartiers de Marseille par exemple, ou Lyon, ou Paris … là, oui la zone rouge serait justifiée ! <o:p> </oLes forces de l'ordre mauritaniennes ressemblent maintenant à … des forces de l'ordre ; à la limite nous pourrions être abusé par des Djihadistes travestis en gendarmes mais plus question en revanche de se demander si le poste de gendarmerie qui se présente devant nous a été envahi par des guérilléros dépenaillés. Ce sont en effet des militaires correctement habillés lesquels, rigides et droit comme un i, saluent militairement avant de se fendre d'un grand sourire et tendre une main amicale à qui sait saisir ce grand moment.<o:p ></o Les postes de contrôle sont maintenant installés partout sur les grands axes pour assurer la sécurité des personnes. J'avais en réserve 70 fiches de renseignements ; j'ai été contraint de faire 20 photocopies supplémentaires. L'approche de Nouakchott peut "couter" 3 fiches à l'entrée, 3 fiches à la sortie …, La corruption existe toujours, bien évidemment mais les touristes ne sont plus rackettés.

<o:p

></oB. Deux anecdotes concernant la sécurité <o:p></o

Nous circulions sur la route goudronnée direction Nouakchott, sans vouloir rejoindre la capitale pour la nuit. Après un barrage de contrôle, nous avons quitté l'asphalte pour trouver le bivouac dans un endroit accueillant. Alors que nous vaquions à nos petites affaires, un pick up avec 5 gendarmes dans la benne fit irruption dans le camp et engagèrent la conversation avec nos amis mauritaniens. En fait, notre position avait été communiquée au commandant en charge de plusieurs postes de contrôle égrenés ça et là, lequel avait immédiatement missionné les militaires du poste que nous venions de franchir pour qu'ils veillent sur nous. Ces militaires se sont installés pour la nuit à une centaine de mètres de notre bivouac sans occasionner le moindre dérangement. Le matin, je me suis dirigé vers leur campement pour les remercier de leur présence, en rajoutant une louche sur l'utilité d'une telle présence au regard de notre confort. Le chef de section très sensible à mon discours m'a surtout prié de rapporter au monde que tout était mis en œuvre pour garantir la sécurité des touristes. <o:p></o Depuis Nouakchott, nous avons emprunté la route de l'espoir sur quelques dizaines de kilomètres pour rejoindre un itinéraire Nord Est, direction l'Adrar. Celui-ci est décrit par Cyril Ribat et Sylvie Beaulet dans leur ouvrage la Mauritanie au GPS (guide très intéressant, très utile avec pistes et hors-pistes organisés avec une parfaite cohérence). L'ouvrage édité en 2001 doit cependant être manipulé avec les précautions d'usage pour les WP dans les zones dunaires, là où le sable avance. L'ultime contrôle de gendarmerie a bien failli rendre caduque notre projet. Selon ces militaires, cette piste très peu empruntée ne faisait pas l'objet d'une surveillance optimale et faute de garantir la sécurité, il devait joindre son commandant par radio pour avoir des instructions. Quelque temps plus tard un pick up larguait ledit commandant et quelques gradés. La solution sera trouvée grâce au Thuraya que possédait un équipage. Le commandant confia son numéro personnel et celui du haut responsable de la sécurité de la région sur lesquels ils pouvaient être joints jour et nuit avec pour consigne de les prévenir de tout incident, même d'apparence mineur Nous pouvons enfin forcer le sable, Yallah, droit devant. En fait de sable, nous trouverons un fech fech tenace, quasiment en suspension ! Qu'elle ne fut pas ma surprise en remarquant que la piste prétendument oubliée était en fait parfaitement tracée. Les Mauritaniens avaient fait de leur côté la même constatation. Nous arrivâmes bien évidemment à la même conclusion : passage de trafiquants. Le bivouac fut organisé dans un endroit non visible de la piste et nous n'avons pas abusé de l'éclairage une fois la nuit tombée !

<o:p></oA suivre partie III, chaud… le Patrol<o:p></o

Posté(e) :

Effectivement, c'est noir....

En surlignant, cela devient blanc sur bleu, et du coup beaucoup plus intéressant.

Je vois que le passage de la frontière mauritanienne a nettement évolué. Heureusement.

Blédard, pourrais-tu un peu développer le problème du guide et de son chauffeur?

Utilité, véhicule, coût... Je comprends que cette option est essentiellement (uniquement) due au sentiment de danger induit par l'Adinistration française. Y a t'il d'autres raisons?

Question subsidiaire: aurais-tu éventuellement enregistré la trace? Cela m'intéresserait. On attend la suite (et des photos?...)

Merci,

 

LFA

Posté(e) :
ecrire en noir sur fond noir, c'est du vice

:2 (15):

 

Désolé, vraiment; j'ai été incapable de trouver la solution sur mon écran ce qui explique peut être la présence de certaines fautes d'orthographe à éradiquer!

 

la solution "pratique" que je découvre à l'instant? je fais rouler la souris comme pour copier le texte et celui ci ressort.

 

Si tu as une idée pour me permettre de progresser, je suis preneur...bien à toi

Posté(e) :
Effectivement, c'est noir....

En surlignant, cela devient blanc sur bleu, et du coup beaucoup plus intéressant.

Je vois que le passage de la frontière mauritanienne a nettement évolué. Heureusement.

Blédard, pourrais-tu un peu développer le problème du guide et de son chauffeur?

Utilité, véhicule, coût... Je comprends que cette option est essentiellement (uniquement) due au sentiment de danger induit par l'Adinistration française. Y a t'il d'autres raisons?

 

 

 

 

 

Question subsidiaire: aurais-tu éventuellement enregistré la trace? Cela m'intéresserait. On attend la suite (et des photos?...)

Merci,

 

LFA

 

en 35 années, j'ai déjà tout essayé: groupes de copains,organisations, solitaire..En fait, j'ai appris à apprécier avec le temps la présence d'accompagnateurs qui apportent beaucoup en termes de relations humaines, de connaissances et permettent de comprendre (partiellement) certains rituels. J'ai quelques réflexions que j'imagine pertinentes en raison de la confiance gagnée après tant d'années auprès des locaux; je rapporterai, si certains sont preneurs, certaines anecdotes qui les font bien marrer quand ils évoquent les touristes voyageurs qu'ils accompagnent et le mode de vie que nous reproduisons. Plus symptomatique, c'est la la perte de crédibilité, pour ne pas dire un certain mépris vis à vis de ceux qui gaspillent l'eau dans le désert...99 % des européens...Personnellement, j'ai toujours ma pissette de jardinage pour me laver les mains et le visage,, mes deux cuvettes (vaisselle et toilette) avec mes bidons d'eau complétés par l'eau du puits qu'il m'arrive de boire. Je gagne mes galons de maréchal avec des petits détails de ce genre, ce qui est très importants quand je suis seul dans mon véhicule et seul avec des locaux durant une longue période...Après, tout dépend ce que tu cherches car dans un groupe personne ne recherche la même chose. j'ose le dire sans prétention: j'aime le désert alors que d'autres proclament le même crédo avec la bouche en cul de poule avec un tout autre ressenti.

 

je vais terminer ma 3ème partie avec les ennuis mécaniques rencontrés sur mon Patrol Y 61; j'espère ensuite dégager du temps rapidement pour répondre à toutes les questions essentiellement pratiques qui se posent, notamment les prix. Et là, ça ne s'est pas arrangé les 3 dernières années!!!! amitiés

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