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LFA

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Les Réalisations de LFA

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Réputation sur la communauté

  1. Il semblerait qu'elle est on ne peut plus ouverte.... Voir Connexion et la vidéo qui va avec, Cordialement, Luc
  2. Effectivement, c'est noir.... En surlignant, cela devient blanc sur bleu, et du coup beaucoup plus intéressant. Je vois que le passage de la frontière mauritanienne a nettement évolué. Heureusement. Blédard, pourrais-tu un peu développer le problème du guide et de son chauffeur? Utilité, véhicule, coût... Je comprends que cette option est essentiellement (uniquement) due au sentiment de danger induit par l'Adinistration française. Y a t'il d'autres raisons? Question subsidiaire: aurais-tu éventuellement enregistré la trace? Cela m'intéresserait. On attend la suite (et des photos?...) Merci, LFA
  3. Bonjour, Il y a le camping de Martil, plus ou moins OK, tranquille quoique pas loin du centre, de la mer et des restos. Ensuite le camping de Chefchaouen, crade mais bien situé. Beaucoup de CC. Sinon, certains font du camping sauvage du côté de Oued Laou en bord de mer, ou carrément dans les bois au dessus de Chefchaouen (jamais essayé). La route qui monte de Oued Laou vers Cherfchaouen est sympa. Personnellement, je loge chaque fois que c'est possible au camping de Chefchaouen, car c'est sympa de descendre à pied par le cimetière, directement dans la superbe médina (bien plus sympa que Marrakech), petit resto, puis retour par "petit taxi" pour 20 DRH. Cordialement, Luc
  4. Bonjour, Tu peux voir photos et tous détails sur fonctionnement ici, http://www.mobiles-actus.com/manuel/garmin-gps-72.htm L'appareil est comme neuf, fonctionne avec piles rechargeables. Jamais eu de problème. Je fais cadeau du support avec ventouse (RAM holder + bras à rotules + ventouse pour pare-brise). Il marche très bien, mais nécessite une sortie "série" sur ton PC, pour connexion. (il existe sur le marché des connecteurs série/USB, jamais essayé). Cordialement, Luc
  5. Tente de toit vendue. Annonce modifiée en conséquence. LFA
  6. Frigo vendu. Annonce modifiée en conséquence. LFA
  7. Le réservoir ELTEX et la pompe FACET sont vendus. Annonce corrigée en conséquence. LFA
  8. Voir MP. Cordialement, Luc
  9. Bonsoir, C'est vrai que dans ton cas, avec les frais de transport, tu n'y gagnes pas grand'chose... "Dito", cela veut dire "le truc dont on parle", le terratrip en l'occurrence... Cordialement, Luc
  10. OK. Corrigé. (Raciste!...) Cordialement, LFA
  11. Je peut avoir des photos de ça ? et me dire combien le tout ? L'adresse pour les photos est bien https://picasaweb.google.com/lfalfa7/AVendre Si cela ne marche pas, recontacte-moi. Le prix indiqué est le prix enlevé chez moi. Je préfère ne pas envoyer d'aussi gros volumes. Tu es du nord? Cordialement, Luc
  12. A vendre accessoires divers : - TERRATRIP 202 V3, support et visière alu, jeu de 4 ventouses pour dito, faisceau électrique pour dito, sonde T6 en série sur câble tachymètre pour dito, très peu utilisé, complet (valeur à neuf : 190 +40+40 €) : 200 € - Garmin GPS 72 : 100 € - Marche-pieds spécial pour accès au toit, s’adapte sur la roue de secours arrière, marque Front Runner : 100 € - Pompe d’amorçage manuelle dia 8 mm : 10 € - Jerrycans type US, métalliques, 20 litres, 3 pièces, bon état, propres, avec bec verseur : 3 x 20 €, soit 60 € - Compresseur gonfleur SUPER AIR AHT-686, 70 l/h, 12V, pression max 14 kg/cm2, poids 4,4kg, conso max 30A, sans entretien, : 150 € - 4 plaques désensablement Soltrack synthétique rouge, 40x120 cm, peu servi : 80 €. - Porte vélos (2) THULE à fixer à l’intérieur pour 4x4 ou break, maintient les vélos par fourche avant via papillons, voir photo) : 80 € - Barres de toit Rhinorack, lot de 4 barres, y inclus pieds pour gouttières : 300 € . Vendu seulement avec la tente de toit, ou si tente de toit déjà vendue seule par ailleurs. Ces barres se montent aussi bien sur Toy 80 que sur Patrol GR. - 6 roues montées, équilibrées, jantes Modular noires 7x16 pouces, excellent état, montées avec pneus GOODRICH Mud KM2 255/85/16 (2 quasi neufs, 4 peu usés, jamais crevé) : les 6 pour 1000 €, lot unique. - Amortisseurs avant OME Sport Nitrocharger pour Patrol GR long, peu utilisés (1 Maroc), rehausse +/- 50mm : 200€ - 1 jante alu 8x16 pouces, d’origine pour Nissan Patrol GR années 1998 à 2003, bon état : 50 € Voir photos sur https://picasaweb.google.com/lfalfa7/AVendre Si intéressé, me contacter uniquement par mail : Fanon.Luc@base.be Matériel à enlever région Ciney (Belgique), ou expédition France par Colissimo pour petit matériel (frais en sus). LFA
  13. Ceci a été ajouté sur Utube en avril 2011.Ceci dit, cela change vite, par là-bas... LFA
  14. Bonjour, Tu peux lire mon CR sur un voyage en Turquie en juillet 2009, sur ce même site: http://www.patrol-gr.net/forums/viewtopic.php?t=70889&highlight=lfa La Turquie et la Syrie, je connais de loin, pour y avoir voyagé en 1980 (pas en 4x4). J'y retourne, cette fois en 4x4, via le ferry Venise Tartous, tout le mois de mai prochain. Je peux donc difficilement t'en parler. Je ne ferai qu'un commentaire: C'est loin! Très loin!!....et vachement intéressant. Alors, si tu veux faire Turquie + Syrie + Jordanie, compte 2 mois minimum, ou alors visite tout cela en deux fois. Cordialement, Luc
  15. (Je sais, je n'ai plus mon Patrol. J'ai viré Toy (80), comme F5RNI, mais mes meilleurs potes sont toujours sur ce site... Et comme vous n'êtes pas sectaires...) Maroc, Mauritanie, Mali….Nous en rêvions depuis un certain temps. Et comme toujours dans ces cas-là, il arrive un moment où il faut se décider. Et pourtant, AQMI, les divers avertissements des autorités françaises, les médias comme toujours alarmistes, les précautionnistes de tout poil et les éternels donneurs de leçon sur le net, tout convergeait pour nous dissuader d’entreprendre ce voyage. Pour couronner le tout, Nady, mon épouse sort d’une opération assez douloureuse au pied, et ne tient pas la grande forme. Elle qui d’habitude est plutôt partante pour ce genre d’aventure… De plus, jusqu’à la dernière semaine, impossible de trouver le moindre co-équipier. Finalement, un bon copain de Bordeaux, avec qui nous avons déjà voyagé, décide de m’accompagner, puis doit se désister au dernier moment. Enfin, un autre couple de français du midi me contacte in extrémis. Ils visaient le Sénégal, mais vu les caprices administratifs récents de ce pays, ils envisagent de changer leurs projets et de descendre en Afrique de l’Ouest en contournant le Sénégal. Ouf ! En plus ce ne sont ni des novices, ni des manchots… Ils se montreront très sympas, et finalement, grâce à eux, je finirai par faire des pistes que je n’aurais probablement pas osé aborder seul. Derniers déboires : l’ambassade de Mauritanie à Bruxelles m’oblige à prendre un carnet de passage en douane pour obtenir leur visa. Une grosse connerie qui me coûtera 250€ au lieu de 0 si j’avais pris ce visa à Rabat. Même le RACB me confirmera que ce CPD est inutile, mais l’ambassade n’en démord pas. L’Afrique et ses mystères s’étend jusque là… Enfin, des grèves des camionneurs en France et des menaces de pénuries de carburants sont dans l’air, fin octobre. Mais tout cela tourne rapidement à l’eau de boudin. Et c’est parti…(Les photos sont sur http://picasaweb.google.com/lfalfa7/MALI2010'>http://picasaweb.google.com/lfalfa7/MALI2010 ) 30/10 Nettinne – Hendaye : No comment. Trajet pénible jusqu’à la sortie de Paris. Embouteillages et travaux. Logement au Campanile de Hendaye, une valeur sûre et connue. 31/10 Hendaye – Caceres : no comment. C’est notre trajet habituel via Burgos et Salamanca. Autovia de la Plata, neuve, confortable, scénique … et gratuite. D’habitude nous logeons en bivouac le long du lac de barrage d’Alcantara à la sortie Canaveral, mais ce coup-là, il fait trop froid… Nous prenons donc une chambre au camping municipal (grand luxe) de Caceres. 1/11 Caceres – Martil : Caceres, Seville, Algeciras puis ferry pour Ceuta. Jamais passé la douane de Ceuta aussi rapidement : 10 minutes à tout casser… Mais on fera encore mieux au retour. Nous essayons le camping Al Boustan, finalement pas mal du tout, à proximité de la plage de Martil. Nous y rencontrons 3 Toys français. Un des équipages s’y met aussi à essayer de nous dissuader de descendre au Mali. Cela devient burlesque. « Il suffit d’une fois. Vous allez vous jeter dans la gueule du loup… Etc…» Avec un pareil public, les terroristes sont sur du velours… 2/11 Martil – Marrakech : Quel plaisir ces nouvelles autoroutes ! Nous passons à proximité du nouveau port Tanger Med. A part quelques travaux entre Rabat et Casa, billard jusqu’à Agadir. Nous logeons au Relais de Marrakech. Pas mal… 3/11 Marrakech – Agadir : Quelques heures de liaison par la nouvelle autoroute. Nous logeons au Paradis Nomade. Une valeur très sûre. Nous y rencontrons enfin nos co-équipiers Jacques et Chantal. 4/11 Agadir – Fort Tafnidilt : Encore une valeur sûre, et un décor de rêve. Le soir, nous sommes rejoints par Jacques et Chantal qui avaient à faire à Agadir et nous suivaient à quelques heures. 5/11 Fort Tafnidilt – Boujdour : 20 kms après Boujdour, à un contrôle de la gendarmerie, une petite route goudronnée plonge à droite vers le pied de la falaise et vers une grande plage de plusieurs kms. La nuit tombe rapidement. Bivouac tranquille. Adresse à retenir. 6/11 Boujdour – Nouadhibou : On roule comme des malades et finalement, on parvient à passer la douane marocaine avant 17h. Les mauritaniens restent ouverts jusqu’à ce que tout le monde soit passé, paraît-il. No mans land, décor genre Mad Max (à la fin du film). De tout le voyage, ce sera la seule fois où on nous sollicitera le bakchich (côté marocain), mais sans trop insister. Par contre, côté mauritanien, fouille en règle à la recherche d’alcool, mais ils me laisseront les bouteilles entamées et ne trouveront pas les autres… Ensuite premiers contacts, de nuit, avec la Mauritanie. Un soi-disant guide rencontré au poste frontière essaie de nous embobiner. Plutôt désagréable, sinon arrogant. Il se perd, soi-disant, puis nous amène dans un autre camping que celui que nous cherchions. Nuit dans un camping glauque de Nouadhibou, triste et vide (camping Abba). A côté, un caberdouche marocain, où par contre, nous mangerons divinement bien (poissons) à la lueur bleutée des néons et devant un écran TV géant où passe un match de foot espagnol. Du grand kitch… Accueil très sympa par le patron originaire de Goulimine. On peut amener discrètement son pinard. 7/11 Nouadhibou – Nouakchott : Le lendemain, atmosphère humide. Tout dégouline de condensation. Nous quittons bine volontiers Nouadhibou par une route droite et relativement confortable. On contourne la lagune, puis plein sud vers Nouakchott. Rien à dire jusqu’à l’entrée dans Nouakchott. Du désert pas très beau, quelques dunes au loin, des panneaux indiquant le banc d’Arguin, puis plus rien jusqu’à Nouakchott. On y entre sans transition. Trafic de fou, peu de flics, circulation sans règles, vieilles guimbardes, Mercedes pour la plupart. Tout cela serait recalé au contrôle technique chez nous. Un monde de différence avec le trafic discipliné… marocain. Bon, on s’y attendait… Cela a tellement été raconté par d’autres avant nous. Nous trouvons l’auberge Menata grâce au point GPS. Peu de monde : des overlanders hollandais en camionnette 4x4 Mitsubishi et 3 motor-homes français en vadrouille destinations Atar, puis Mali et Burkina. Nuit chaude. Excellente nourriture (filet de lotte) du cuistot sénégalais. Premiers moustiques. 8/11 Nouakchott – Cangarafa : route de l’Espoir. Absolument désespérante. La pauvreté, la crasse est omniprésente, sans parler des cadavres d’animaux qui puent le long de la route. Nombreux villages déprimants en tôles d’acier ou en toiles sur radier béton. Cela ressemble plus à des tentes en durs qu’à de vagues maisons. La population semble très inactive. Drôles d’impressions….Dommage car le paysage est relativement varié, changeant et coloré. En soirée, Jacques et Chantal nous font découvrir une zone de dunettes sympas quelques kms avant Cangarafa, pour un bivouac désert sous les étoiles. 9/11 Cangarafa – Kouroudjel : nous passons à la police de Kiffa (grosse flemme) qui nous finalement nous renvoie à celle de Kankossa pour le tampon de sortie. Puis nous obtenons assez rapidement le quitus de la douane pour le laissez-passer des voitures. Ensuite on contourne l’aéroport par la gauche, puis plein sud vers le Mali. Là commencent des pistes sablonneuses, parallèles, agréables à rouler, mais multiples au point que nous perdrons rapidement Jacques de vue. Une des CB ne marche pas, mais il nous reste le GSM grâce auquel nous nous retrouverons quelques kms plus loin. Le GSM fonctionne donc partout… (Des Belges qui téléphonent à des Français au fin fond de la Mauritanie, je ne vous dis pas le coût du roaming au retour… ) Bon, avec tout cela, nous avons raté la bifurcation vers Kankossa, mais après un peu de jardinage on retrouve nos points GPS. Nous bivouaquerons au milieu des pâturages d’herbes rases, au pied de dunes ocres. Des vaches, puis des chèvres, puis quelques dromadaires, puis enfin des ânes passeront tranquillement devant nous à l’heure de retrouver leur village. Nous ne verrons aucun berger pour gérer tout cela. Magnifique coucher de soleil. La paix… 10/11 Kouroudjel – Aourou : Nous passerons Kankossa, un gros village très dispersé, sans trouver la police. Un gendarme nous dira de ne pas nous en faire et de continuer, qu’il n’y a d’ailleurs pas de police à Kankossa. Ah bon !... Nous continuons donc plein sud. La piste devient rock and roll. Quelques heures plus tard, un dernier gué un peu bizarre et nous voilà à Aourou, poste frontière malien. Cases en terre, en blocs, en tôles, etc…. Police, puis gendarmerie, dans des boui-bouis du bout du monde. Contacts d’une gentillesse extrême, dans la bonne humeur. Il est passé une voiture de blancs il y a trois jours, non quatre… J’aime déjà bien les maliens… La douane se passera plus loin, à Kayes. Nous bivouaquons le long de la piste Aourou - Kayes. Premiers baobabs, premières cases rondes en terre. Le soir, quelques camions brinquebalants ramèneront du monde vers Aourou, puis repasseront en sens inverse aux petites heures. Grands signes amicaux. N’auront pas dormi des masses… 11/11 Aourou – Gouina : Après de nouvelles pistes orangina et jardinages divers, nous tombons brutalement sur du goudron. C’est Kayes. Grosse galère pour changer du fric, puis achat d’une assurance voiture, puis douanes pour le laissez-passer touristique. Nous devons d’abord attendre le chef, un petit pas bien méchant, qui essaie d’avoir l’air… Puis, grosse flemme du chef qui doit tracer des nouvelles colonnes à la règle dans son registre en papier quadrillé. Il refile finalement le job d’écriture à son subalterne, un grand gros marrant. Il fait pétant de chaud. Il passe plein de monde dans ce bureau… Finalement, tout se passe nickel en une bonne heure. Nous attaquons alors la piste vers Médine et Félou. Dommage, il se fait tard pour visiter le fort qui est en cours de remise en état. Quand à Félou, c’est à oublier : on y construit un barrage pour turbiner l’eau du fleuve. Enorme chantier poussiéreux au-delà duquel on voit encore vaguement les rapides. Passé Félou, on se retrouve sur un chantier routier qui permet de remonter la moyenne en roulant sur le coffre en latérite de la future route. A un certain moment, prendre une piste à droite vers Gouina. C’est signalé. Sitôt passé le site d’une espèce de carrière, la piste devient alors très, mais vraiment très trialisante. Les buissons griffent la carrosserie et il faut souvent manœuvrer pour passer au plus juste entre les arbres et sur des zones en escalier. Par contre, pas moyen de se tromper, il n’y a qu’une seule trace, manifestement peu fréquentée. Après une bonne heure, on arrive près de ruines coloniales où courent quelques singes, en fait un ancien comptoir, qu’il faut contourner par la droite. On entend déjà les chutes mais on n’y est pas encore. Au coucher du soleil, nous atteignons enfin le plateau rocheux au niveau supérieur des chutes. Le jeu en valait la chandelle. Lieu de bivouac fabuleux, exceptionnel. Nous sommes seuls, mais seront rejoints le lendemain matin par 2 4x4, belge et autrichien, déjà rencontrés la veille, mais qui auront perdu du temps en route pour faire ressouder la fixation d’amortisseur cassée d’un vieux Pajero. En pleine nuit, ils entendaient les chutes mais ne trouvaient pas le passage. 12/11 Gouina – Manantali : Nous traînons un peu sur place près des chutes puis nous repartons après avoir galéré pour retrouver le début de piste vers Bafoulabé, en fait une vague trace dans la broussaille mais qui plus loin, longe la haute tension vers Manantali et la ligne de chemin de fer qu’il nous faudra traverser à plusieurs reprises. La piste devient vraiment très dure et très cassante par endroit. On nous confirmera qu’elle n’a plus été refaite depuis de nombreuses années. Souvent, nous roulerons dans un coupe-feu sous la ligne HT, dans les rocailles, à du 5 km/h. A propos de feu, il y a des feux de brousse un peu partout. Il faut croire que c’est la saison. A un moment, il nous faudra d’ailleurs bien rouler au travers d’un de ces feux en train de courir le long de la piste, dans la fumée, et sans savoir ce qui suit au juste. Grosse frayeur pour certaine d’entre nous… Nous traversons quelques villages pour la plus grande joie des gosses et des femmes. Quelques contacts très sympathiques. Quelques galères aussi pour trouver la sortie et reprendre la piste de l’autre côté. A l’approche d’une zone de rochers en escaliers, quelques jeunes hommes à l’affut se proposent pour nous aider à passer la zone qui nous attend et qui arrête tous les 4x4 qui passent rarement par là. Effectivement, cela se corse. Escaliers de hauteurs imposantes, en côte, suivis de ravines très profondes et dans le sens de la montée. Croisements de pont extrêmes et le toutim. Le treuil de Jacques sera nécessaire. Idem pour son blocage de différentiel arrière qui choisira cet endroit pour rendre l’âme : plus moyen de le débrancher. Jacques devra le démonter puis le neutraliser pour la suite sur l’asphalte. Enfin, nous arrivons par les jardins à Bafoulabé que nous traversons hélas trop vite pour rejoindre Mahina et le pont du chemin de fer qui nous permettra de retrouver la bonne piste de latérite vers Manantali et son barrage. Nous avons prévu de loger à la cité des cadres du barrage, et comme plusieurs fois au cours de ce voyage, nous serons pris de vitesse par le soir qui tombe très tôt. Ce sera ainsi souvent une course contre la montre, d’autant plus que nous évitons systématiquement de rouler dans le noir. La cité des cadres, recommandées par le Guide du Routard est absolument épouvantable de crasse et de décrépitude, mais il semblerait que nous avons eu des baraques préfabriquées de dépannage, celles réservées habituellement aux voyageurs étant déjà réservées. .. Néanmoins, nous ne garderons pas un souvenir ébloui de ce site plutôt paumé. 13/11 Manantali – Bamako : après une nuit au milieu de cafards, sous une climatisation hyper bruyante, et sur un matelas dégueulasse posé à même le sol, nous prenons une douche chaude (cela marche, en tout cas dans une des deux chambres. Le robinet me restera d’ailleurs en main…) et reprenons la piste. Deux kms plus loin, au barrage, commence une route jadis goudronnée, en lacet, qui cèdera vite la place à de la piste en latérite puis à de la route discontinue et piégeuse à souhait. Nous rejoignons enfin une toute nouvelle route vers Kita, puis Bamako. Là, c’est un véritable billard… Cela nous change des quatre derniers jours. Pas le moindre contrôle de police, mais par contre un péage à chaque ville traversée : ce sera comme cela pendant tout notre voyage au Mali. Chaque fois 500 Cfa, on n’en mourra pas… Le soir, on arrive à Kati pour se retrouver au milieu d’un embouteillage indescriptible de camions en provenance de Sénégal, de taxis-brousse et de véhicules en tous genres, arrêtés ou roulant n’importe comment. Belle entrée en matière pour Bamako qui s’avère être du même tonneau. La ville est relativement moderne et les grandes voies goudronnées et larges, contrairement à Douala ou Yaoundé qui sont mes seules références africaines, du temps où nous étions expats. Il y règne une pollution incroyable qui irrite les yeux et les bronches. Nous trouvons le camping-hôtel Djobila, le long du fleuve, 2 kms à droite après avoir passé le pont du roi Fahd. Site génial, mais sanitaires inexistants et restaurant à fuir. Par contre bar correct et nos premières bières maliennes, pas mauvaises. Moustiques… 14/11 Bamako – Ségou : Nous fuyons Bamako vers Ségou après avoir fait le plein dans une superette bien achalandée et contrastant méchamment avec les minables petits magasins rencontrés en Mauritanie. En s’éloignant de Bamako, le trafic devient rapidement moins lourd. Il faut s’habituer aux ralentisseurs excessivement cassants et dangereux à l’entrée et à la sortie de tous les patelins rencontrés. Souvent, on voit les taxis Mercédes obligé de les négocier en oblique pour ne pas frotter. Et comme par hasard, ces ralentisseurs, non peints, se cachent justement à l’ombre d’un arbre. Route sans intérêt, mais arrivée vers midi à Ségou qui est une petite ville vachement sympathique. Logement au motel-camping Savane, bien et pas cher. Dîner à l’Auberge, tenue par des libanais : excellent repas, et grandes chopes à la pression. Un vrai bonheur. Avant de passer à table, nous faisons un petit tour en pirogue pour traverser le fleuve, y découvrir un campement de chasse on ne peut plus romantique, mais désert, et visiter un village bozo. Ils préparent la fête de Tabaski (Aït el Kébir). Devant chaque case, attend un bélier blanc, qui vit ses dernières heures. Les femmes fument le poisson, les gosses courent partout, sons trop coller les toubabous. Nous y découvrons hélas des groupes de chiens de brousse, attachés en étoile, prêts à être vendus pour la casserole. Je croyais que cette spécialité était réservée aux Philippines, Vietnam ou autre contrées sud-est asiatiques… Le coucher de soleil sur le fleuve et le ciel dégagé sont superbes. Impossible d’éviter les cartes postales habituelles. Une vraie magie que ces pirogues en contre-jour… 15/11 Ségou – Teryia Bugu : Après une bonne nuit, Jacques et Chantal veulent trainer à Segou pour voir le village des potiers, et acheter du tissu local. Jacques a des problèmes de clim, et pour ma part, j’ai une fois de plus explosé le silent bloc d’un de mes amortisseurs Koni.. Une panne classique. Heureusement j’y suis habitué et je ne voyage pas sans mes silents blocs de réserves. Hélas, je n’ai que des rondelles plates, or il vaut mieux des rondelles d’origine Koni, formées et plus rigides. Ma réparation ne tiendra d’ailleurs pas longtemps. (En fait, les Koni HTR donnés pour rehausse de +5cm max, ne tiennent pas la longueur avec ma rehausse OME qui ferait plutôt 6 ou 7 cm). De notre côté, nous voulons donc rejoindre Teryia Bugu qui m’avait été chaudement recommandé sur le net. Il s’agit d’un resort touristique, créé par un jésuite français, décédé depuis, et basé sur les principes à la mode de développement durable et du commerce équitable. En fait, cela marche…, et pas loin de 500 personnes vivent directement ou indirectement de ce site, de son hôtel, des pépinières, etc… (Voir le site internet de Teriya Bugu). Nous prenons donc la piste « saison sèche » qui y mène, et après une heure de route quasiment au cap, nous arrivons à 300m du site en question. Seul problème, la route est alors coupée par un marigot pas encore asséché. Il nous faut donc faire 40 kms en arrière, revenir sur le goudron vers Bla, puis prendre vers San et prendre à gauche la piste principale. Au retour, pique-nique sous un baobab, troublé par une attaque en règle par des abeilles. En fait, les faisceaux de pailles qui pendaient élégamment au baobab étaient des ruches. Bon, on n’oubliera pas… Résultat des courses : quelques piqûres, arrivée à 17h au lieu de 12h, et pas de farniente au bord de la piscine, mais cela valait quand même le coup. Tranquillité, confort, décor et bonne bouffe. Impeccable, malgré ou grâce au personnel 100% local, sympathique, détendu mais efficace. De nouveau, soirée « carte postale » le long du fleuve. Moustiques… 16/11 Teryia Bugu – Sevaré : Partis en cours de matinée, nous retrouvons Jacques et Chantal au bac de Djenné. Cela commence un peu à sentir le piège à touristes, sur ce bac hyper bondé. Nous visitons rapidement la ville de Djenné et sa célèbre mosquée, en chantier. En fait quelques heures suffisent. Puis nous repassons le bac où nous attendent les mêmes petits vendeurs qu’à l’aller. Sympas, mais un peu collants finalement. Mais on n’est quand même pas à Marrakech ou Essaouira. Jacques, qui connait, nous emmène alors à brides abattues sur Mopti, où nous arrivons comme d’habitude au soleil couchant. Cohue incroyable, crasse et agitation, re-décors de carte postale, bières au Bar Bozo, retour en pirogue vers les voitures en attente de l’autre côté du petit port. Au retour, le gag : erreur de route, demi-tour, sens uniques, trafic indescriptible, et on se retrouve englués dans des ruelles en terre au milieu de la foule. Impossible de faire demi-tour. Finalement, un type sympa fait dégager la foule et nous permet, mètre par mètre, d’avancer dans cette ruelle manifestement pas faite pour des véhicules de notre gabarit. Epique… et stressant, cette impression de jouer au chasse-neige dans les boubous, les gosses et les chèvres. Nous arrivons à Sévaré et logeons au campement Via-Via. Pas extraordinaire, mais correct à partir du moment où ils mettent une chambre vide à notre disposition pour nos douches et ablutions diverses. Moustiques… 17/11 Sévaré – Bandiagara : Au petit matin, je re-répare mon amortisseur en fabriquant cette fois à la lime une rondelle réalésée pour empêcher le silent bloc de descendre et se détruire dans la lumière du support supérieur de cet amortisseur. Jacques est un peu écœuré par sa clim qui ne marche toujours pas, et moi inquiété par mes amortisseurs fragilisés de l’autre. En plus, craignant les guides collants du pays dogon qui nous houspillent depuis Ségou et Mopti, et contraints de ménager Nady qui est toujours incapable de marcher normalement suite à son opération, nous décidons de faire une impasse sur les visites de villages dogons. Jacques nous propose plutôt une boucle en voiture : Bandiagara, Sangha, descente de la falaise que nous longerons alors vers le SO, puis remontée vers Dourou et Bandiagara. Paysages inouïs et variés, villages intégrés aux rochers, dunes au loin. Il nous faudra finalement la journée complète pour faire ce circuit plutôt orienté décors et ambiance que culture et ethnologie. De toute façon, je ne vois pas ce que les guides nous auraient raconté de plus que les bouquins que nous avions emportés. Les pistes seront de nouveau assez dures et cassantes sur le plateau, mais soft et sableuses en bas de la falaise. Et même très sableuses par moment car il s’agit d’être sur le bon rapport avant d’entamer certains tronçons. Cela passe finalement très bien et nous rentrons comme toujours au coucher du soleil. Nous logeons au campement Togona à l’entrée de Bandiagara et y mangeons, ma foi très correctement, un couscous « marocain » arrosé à la bière ! Moustiques…. 18/11 Bandiagara – Ségou : Journée mécanique. Nous partons chacun de notre côté pour faire l’un réparer sa clim, les deux pour faire les vidanges et graissages de mi-parcours. Nous avons déjà totalisé pas loin de 8000 kms… Sur la route vers Ségou, les casse-vitesses auront finalement raison d’une attache de mon pot d’échappement qui rend l’âme en emportant un morceau du pot primaire. Grosse frayeur, avant de comprendre de quoi il retourne. Rien de grave. Ce sera ressoudé le lendemain à Ségou, en 2 heures (1h30 d’attente du soudeur toujours en ribote post-Tabaski, et 30’ de soudure et bricolage, le tout pour 2000 Cfa, soit 3€…). Je taille une bavette avec le patron, un homme très sympathique et intéressant, quelque peu philosophe... Ensuite je vais dans une station service voisine. Vidange-graissage pour 5000 Cfa, mais j’avais amené l’huile de Belgique. Le soir nous fêtons l’anniversaire de Nady, à l’Auberge, maintenant bien connue. Capitaine au menu, à toutes les sauces. Un orchestre local, que nous avions déjà entendu lors de notre passage précédent, nous fait une jam du tonnerre en jouant de l’excellent jazz au balafon. Remarquable. J’achète un CD, mais il ne marchera pas terrible… L’Afrique, quoi…. Autour de nous, quelques tablées d’italiens et français. Manifestement pas de quatre-quatreux comme nous. Au motel, par contre, des hollandais projettent de monter sur Tombouctou avec leur vieux pick-up. A Djenné, nous avions aussi rencontré un HDJ français de retour de Tombouctou et qui nous avait dit n’y avoir ressenti aucune insécurité particulière. 19/11 Ségou – Séguéla : Après quelque dernières mises au point mécaniques et achats de victuailles diverses, nous passons par le pont-barrage de Markala (ne pas faire de photos…) pour trouver une piste qui part à gauche, et longe la rive nord du Niger, ce qui nous permettra logiquement de retrouver la route Bamako-Nioro, en évitant les affres de Bamako, mais cette piste bien marquée au début, s’avérera très vague, pour ne pas dire inexistante par endroits. Au barrage, nous achetons 4 petits capitaines, qui le soir venu, nous feront un délicieux BBQ. Incroyable : les pêcheurs en aval du barrage retirent du poisson à chaque lancer de filet. D’autres harponnent simplement leurs poissons depuis les piles du pont, avec des lignes munies de gros hameçons, sans appât. Nous y rencontrons aussi un vieux bien sympa qui nous explique qu’il est presque centenaire, ancien combattant. Il a fait la guerre en France, mais ne touche pas de pension car ses papiers ont brûlé avec sa case…La piste roulante au départ de Markala (Point X) devient donc de plus en plus imprécise et finit en n’importe quoi. Heureusement, Chantal suit notre position sur son nouveau toucheu-bouqueu (toughbook pour les nordistes…) équipé du logiciel Touratech et de cartes tellement détaillées que ce n’est même plus du jeu. Le seul problème est que ces cartes datent quelque peu, et qu’à chaque saison des pluies, il se passe des choses sur le terrain. Par moments, on continue en hors pistes. A d’autres moments on est amenés à rouler dans des ornières de camions : les ponts raclent, et cela passe un peu juste. On retrouve le fleuve Niger pour un dernier adieu, puis on passe par Séguéla. Nous bivouaquerons quelque part en brousse entre Niamina et Toukoroba, le long d’une piste improbable. Veux pas me vanter, mais les poissons grillés étaient impeccables… 20/11 Séguéla – Kolokani : Re-pistes en tous sens et jardinages répétés à chaque village, puis on retrouve enfin l’asphalte à Banamba. Nous traversons simplement la route pour reprendre à nouveau des pistes en tous sens qui nous amènent vers Kolokani. Nous commençons à en avoir un peu marre d’être secoués sans arrêt. Cela fait un peu long. Quelques kms avant Kolokani, nous bivouaquons de nouveau en pleine brousse à l’écart de la piste qui est devenue plus fréquentée. 21/11 Kolokani – Ayoun el Atrous : Là, on reprend la (bonne) route vers le nord. Beaucoup de camions, mais cela roule très bien. A Diema, nous quittons Jacques et Chantal qui ont plus de temps que nous et ont décidé de rentrer en Mauritanie par Kayes et Selibabi, en suivant le fleuve Senegal. Snif ! Nous passons Nioro où nous réglons les formalités de douanes en 20 secondes, puis nous dirigeons vers le poste frontière de Gogui, pour les formalités de police et change. Côté Mauritanien, nous sommes les seuls au poste frontière, mais cela nous prend quand même une bonne demi-heure pour police et douanes. Pendant les formalités, un fou un peu inquiétant s’en prend à Nady, avant d’être chassé par moi-même puis par des locaux. Le soleil doit taper un peu trop. Il a l’air cultivé, porte des lunettes sans verres, parle très bien français, mais devient agressif en voyant un chapelet turc enroulé au levier de changement de vitesse. Un peu plus loin, la route pourtant asphaltée est complètement orniérée par les camions en surcharge. Il faut rouler sur le côté, en brousse. C’est là que nous croisons deux des motor-homes français rencontrés à Nouakchott deux semaines auparavant. Le troisième a déclaré forfait. Ils nous annoncent des routes d’enfer entre Tintane et Kiffa… A suivre. Nous arrivons alors à Ayoun el Atrous. Au deuxième carrefour, un gendarme nous arrête. Il est bourré de décorations et d’épaulettes additionnelles agrafées sur le torse. Il se présente comme général de gendarmerie, rien que ça, et demande que nous fassions donc honneur à son grade par quelques menus cadeaux comme par exemple une lampe « pour voir la nuit ». Deuxième maboule en deux heures… Le soleil doit vraiment taper sec dans le coin. Nous logeons au campement Saada-Tenzah à la sortie vers Néma, en travaux, mais correct quand même. Le président mauritanien est en visite dans le secteur et toute la soirée, il y aura des voitures qui se gareront, repartiront, reviendront avec des notables, semble t’il, enveloppés dans de grandes gandourahs bleues et blanches typiques et d’ailleurs très esthétiques. 22/11 Ayoun el Atrous – Aleg : Aux petites heures nous repartons sans trop de problèmes vers Tintane que nous atteignons après une paire d’heures. Ensuite commence le grand cirque. Dès la traversée de la ville, nous devons passer sur une digue au milieu de zones inondées d’où émergent quelques toits de voiture et des maisons abandonnées. Puis commence l’enfer : sur 200 bornes, ce ne sont que nids de poules hyper-cassants et bosses dans l’asphalte. Dès qu’il y a moyen, tout le monde roule sur les pistes sablonneuses qui longent la route, mais ce n’est pas partout possible. Inutile d’essayer de prendre de la vitesse, il faut immédiatement redescendre à 20 ou 30 kms/h pour éviter de casser tout. Comment font-ils donc pour tenir entières leurs vieilles Mercédes ? Dès qu’il y a moyen de rouler un peu, on retrouve des cadavres d’animaux en décomposition le long de l’asphalte. Incroyable ! Passé Kiffa, nous comprenons que le président doit aussi passer par là, car il y a de fortes concentrations de 4x4 plus ou moins officiels, de gendarmes, et de tentes équipées de tribunes et de sièges bien alignés. Ce qui devait arriver arriva : nous finissons par nous retrouver derrière un cortège de partisans en voitures. Après avoir hésité quelque peu, nous doublons crânement cette file de plusieurs centaines de mètres et finissons par passer sans trop de problème, au nez de gendarmes qui ne mouftent pas. Comme à l’aller, tous les 50 kms, contrôle et fiche d’identité et renseignements divers. Au total, aller et retour, Maroc compris, nous aurons distribué quelques 70 fiches ( !). Nous avons du en re-photocopier en cours de route… En soirée, nous approchons d’Aleg et décidons de bivouaquer en pleine brousse au milieu de prairies sèches et désertes, hors de vue de la route. Nuit tranquille sous la voie lactée. Jusqu’à présent nous n’aurons eu que du beau temps, sans vent. Journées chaudes et nuits tièdes. Le pied en comparaison de ce qui nous attend. Fini les moustiques ! 23/11 Aleg – Nouakchott : Fin de matinée, nous entrons à Nouakchott et trouvons assez facilement l’auberge Menata, grâce au GPS. Il y a plus de monde qu’à l’aller, un peu de tout. Nous discutons notamment avec un franco-tunisien qui vit de son commerce de voitures et camions qu’il amène vers le Mali ou plus bas encore. Il fait quelques 6 à 10 trajets/an, France-Afrique, avec des semis achetés en France ou Espagne pour quelques milliers d’euros et qu’il charge de voitures, pneus ou autres équipements. Il a ses entrées un peu partout aux douanes. Nous en apprenons beaucoup sur les façons d’arranger tous les problèmes administratifs que ce genre de trafic entraîne. Incroyable ! Il y a aussi d’autres voyageurs de genres très divers (euphémisme), généralement pas pressés ni tenus par quelque timing comme nous… A l’arrière de l’auberge, quelques mécanos travaillent sur le pont avant d’une vieux Pajero. Quelques mauritaniens traînent dans les fauteuils, discutent, boivent du thé ou profitent du WI-FI… Je passe mon après-midi à réparer l’alimentation de mon frigo et de la pompe du réservoir auxiliaire : tout cela déconne depuis quelques jours. Rien de bien grave, mais je suis obligé d’alimenter le Waeco en 220 V, ce qui est un peu idiot (12v vers 220v, puis retransformation de 220 en 12v… !). La protection de batterie intégrée au frigo est en fait trop sensible. Diner préparé par le cook sénégalais : de nouveau du poison, de nouveau excellent… Moustiques par centaines ! Nous en retrouverons dans la voiture encore plusieurs jours plus tard. 24/11 Nouakchott – golfe de Cintra (Maroc): Remontée sans histoire. Sortie du pays facile et très rapide. Les gendarmes me demandent d’écrire un mot sur la façon dont les contrôles rencontrés dans le pays ont été très corrects, sympathiques et amicaux… Je m’exécute car c’était effectivement le cas, quoique la démarche soit pour le moins amusante… Il semblerait en fait que police et gendarmerie ont reçu des instructions, et se comportent avec les touristes de façon particulièrement moins outrancière que par le passé… Côté marocain, tout se passe aussi correctement, quoique le passage au scanner prenne beaucoup de temps et me paraisse particulièrement inutile pour un véhicule particulier. Les policiers marocains me demandent, avec un certain sourire, comment c’était « de l’autre côté »… Nous reprenons la route en scrutant les endroits où nous pourrions bivouaquer. Rien de bien tentant avant une centaine de kms au moins où nous piquons sur un poste militaire au bord de la plage. Il y a déjà 2 CC français à quelques centaines de mètres. L’endroit est idéal, près d’une plage en sable avec quelques rochers pleins de bigorneaux. On nous propose quelques darnes de colin qui finiront à la casserole avec de l’ail malien et des tomates et oignons mauritaniens. Des bigorneaux feront l’entrée. Dommage qu’il ne nous reste pas une goute de pinard. Coucher de soleil splendide, mais le vent se lève pendant la nuit. Le temps est en train de virer. 25/11 Golfe de Cintra – Boujdour : Nous partons sans nous presser. Avant Dakhla, nous bifurquons vers Porto Rico qui nous avait intrigués déjà à l’aller. Nous y trouvons un petit camping local désert le long d’une plage vide. Un CCariste belge est là, occupé à pécher. La veille, il a retiré 45 bars, nous dit-il. Après deux minutes de discussions, il nous donne 5 bars du jour, encore vivants, dont une pièce de 40cm, que je vide sur le champ et range au frigo pour ce soir. En fait nous ferons une cure de bar pendant les 2 jours qui suivront, et donnerons le reste au cook de Ksar Tafnidilt. Sympas les belges (du sud), je l’ai toujours dit… Nous visitons Dakhla, que je ne connaissais pas. Le petit marché, trouvé par hasard, nous permet de faire le plein en légumes, fruits, etc. C’est Byzance, après les pauvres étals de Mauritanie… Il y a de tout. Nous continuons la route et bivouaquons quasiment au même endroit qu’à l’aller à la plage de Boujdour. Il commence à faire plus froid, et notre BBQ (du bar…encore) nous réchauffera quelque peu tout en consommant ce qui nous reste de charbon de bois. Pendant la nuit et au petit matin, un épais brouillard nous enveloppe. La tente de toit dégouline de condensation. 26/11 Boujdour – Fort Tafnidilt : Nous émergeons difficilement du brouillard, mais le temps a définitivement tourné. Il y a beaucoup de vent et de nuages. Ce voyage aura réussi à nous retarder l’hiver de 5 semaines, semble t’il. Nous nous détournons vers Tarfaya, pas loin de la route de Tan Tan pour voir le monument de l’Aeropostale et une petite ville finalement assez sympathique. Il y règne une drôle d’ambiance, un peu désuète. Est-ce le temps, les bâtiments ou notre imagination ?...Trop de vent pour un pique-nique. Nous poursuivons et arrivons assez tôt à Ksar Tafnidilt où il a plu. Nous sommes seuls au restaurant. Cela sent la fin des vacances. 27/11 Fort Tafnidilt – Agadir : Il pleut. Nous passons à Agadir au Métro, refaire le plein de rosé et de pastis, quoique le climat ne nous pousse plus à ce genre de boissons. Nous rencontrons des allemands au Paradis Nomade. Ils terminent eux aussi leurs vacances dans un camion Mercedes monstrueux des années 50 ou 60, équipé en CC, comme les allemands aiment. No comment. Eux-mêmes sont plus sympas que leur panzer, heureusement (je n’ai pas résisté…). Il pleut sans arrêt. Le couscous du soir nous a laissé un souvenir ému. 28/11 Agadir – Moulay Bousselham : Vive ces nouvelles autoroutes ! Nous arrivons vers 7 PM à Moulay Bousselham après avoir roulé sans arrêt depuis Agadir et contourné Marrakech. Le camping Flamants-Loisirs, recommandé par Gandini, est vide, mais très propre et remarquablement équipé. Nous en profitons très peu tellement il fait froid. Il pleuvra toute la nuit. 29/11 Moulay Bousselham – Algeciras : Nous reprenons l’autoroute jusqu’à Ceuta où nous passons la frontière à toute vitesse. Record battu. Les douaniers et policiers n’ont manifestement pas envie de se mouiller. Tout se passe en quelques secondes. Même pas coupé le moteur. Nous prenons le premier ferry, puis quittons Algeciras vers Séville. Nous logerons à l’hôtel, à 50 kms de Jeres, à la sortie Alcala de los Gazules. La TV parle de routes bloquées par la neige, les pluies et des glissements de terrain en Andalousie… Cela promet. 30/11 Algeciras – Tordesillas : Pluie et neige fondante sur la Autovia de la Plata. Pas envie de s’arrêter. Nous descendons au Parador de Tordessillas. Luxe, confort et volupté. Bain chaud : le premier depuis longtemps ! La TV annonce une météo de fin du monde. Ils annoncent la cata, mais le goût du scoop semble très fort en Espagne… 1/12 Tordesillas – Saintes : A la hauteur de Burgos, le paysage commence à blanchir sous une neige fondante assez peu sympa. Cela va mieux vers San Sebastian. Nous passons Bordeaux et nous arrêtons au Campanile de Saintes. 2/12 Saintes – Nettinne : Au lever, la ville est sous 10 à 15 cm de neige. Les routes sont difficilement praticables. On semble peu habitué à utiliser chasse-neige et sablage dans cette région. La police arrête les voitures sur la rocade qui rejoint l’autoroute. Il faut attendre que le déneigement soit fait, et cela au pied d’une bretelle qui monte vers le péage de l’autoroute. Faut pas exagérer… Discrètement, je dépasse la voiture des pandores et en suivant un autre intrépide local, me retrouve sans problème sur l’autoroute A10 complètement déneigée. Cela roulera sans problème jusqu’à la maison, quoiqu’ en Belgique, l’épaisseur de neige commence à devenir sérieuse. Ouf ! Le lendemain, ce sera le foutoir sur les routes, en France comme en Belgique d’ailleurs. Avec tout cela nous avions pris 3 jours d’avance sur le programme. Heureusement… Nous avons des souvenirs pleins la tête. Ce fut un voyage superbe mais dur … Trop long pour si peu de temps (15186 kms en 5 semaines…), trop rempli, mais captivant. Nous avons du nous précipiter pour visiter certains coins du Mali. Nous avons manqué Tombouctou et Douentza. Il faudra donc bien y retourner un jour…. Par contre, de Kiffa à Bafoulabé via Kayes et les chutes de Gouina, quel pied !!! Et comment raconter la gentillesse des maliens, les petits villages de brousse, les cartes postales des couchers de soleil sur le Niger ?… Quant aux propos alarmistes sur AQMI, l’insécurité, et autres fadaises… Je ne vais pas trop en parler, mais j’en pense encore plus de mal qu’avant de partir. Sur place, on se rend compte en effet combien tout ce battage et ce précautionnisme sont ridicules. Impossible d’imaginer, sauf en de très rares endroits, être agressé par qui que ce soit. Surtout pas en brousse… Par contre, à plusieurs reprises, nous avons pu mesurer le désarroi des Maliens, désolés de la réputation qu’on leur fait. Quant au tourisme sur place, il n’y a plus beaucoup de Français si ce n’est quelques groupes organisés. (Des guides dogons nous ont dit n’avoir plus travaillé depuis plus de 6 mois...). Restent les autres européens, mais tellement peu nombreux… Pauvres Maliens ! Les routes, les amibes et les moustiques sont mille fois plus dangereux que les quelques bandits du nord Mali. Et pourtant je continue à me dire que cela vaut toujours le coup d’entreprendre de tels voyages. C’est un avis très personnel, car je ne cherche à convertir personne… Que chacun pense ce qu’il veut, et laisse les autres se faire leur propre idée. Pour ceux que cela intéresse, les photos sont sur http://picasaweb.google.com/lfalfa7/MALI2010 Merci de m’avoir lu jusque là, Luc
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