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Bonjour, Et bien c'est dommage.....Les copains auraient pu en profiter !!! A+ La Turquie n'est ni le Maroc, ni la Sahara. On y est en Europe ou quasi... Ce n'est donc pas vraiment l'aventure ou le hors piste. Je trouve donc un peu inutile (ou prétentieux...) de garder les traces d'une majorité de routes ou autoroutes. Quant aux quelques pistes que nous avons pratiquées, c'était chaque fois au petit bonheur la chance, souvent pour court-circuiter une route sur la carte, ou pour se trouver un endroit de bivouac sympa (dont par ailleurs je donne les réf. GPS, sous toutes réserves). En tout cas, jamais des scoops... Et je m'en voudrais donc de recommander telle ou telle piste de forêt ou de montagne, alors qu'il y a peut-être bien mieux un peu plus loin. Cordialement, LFA
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Bien, je sais, je n’ai plus mon Patrol…Mais votre site est tellement sympathique…. Avec ce CR de voyage, je souhaite d'abord donner suite au post du 15/6 de micb.25, et vous faire partager mon enthousiasme pour la Turquie de l’Est, plus exactement de l’extrême Est. (NB: pour les photos, voir en bas du message.) Nous sommes donc partis, mon épouse et moi-même, le 4 juillet dernier , par Luxembourg – Tunnel de Fréjus – Ancône – bateau jusqu’à Igoumenitsa – autoroute jusqu’à la frontière turque (nouvelle, superbe, et jusqu’à présent gratuite) – Istanbul. Soit grosso modo 3000 kms de routes sans problème à cette saison. Jusque là, camping sauvage dans les champs près d’Ancône, nuit sur le bateau, puis camping sauvage sur la plage au-delà de Thessaloniki. Le frigo fonctionne toujours bien : eau glacée pour le pastis et plats cuisinés, sous vide, pour le dîner. Tout baigne. L’entrée en Turquie se fait sans problème, mais je me présente à la police sans les visas qu’il faut aller acheter dans l’immeuble voisin situé un peu plus loin (pas très logique). Gênant quand on est dans la file de voiture, entre deux trottoirs qui vous empêchent d’en sortir… Mais les policiers turcs sont absolument charmants et finalement, cela s’arrange. Un truc au passage : entre les douanes grecques et turques, dans le no-man’s land, il y a des pompes à carburant détaxées (+/-0.7€), à l’aller comme au retour. Cela vaut le coup, car le fuel turc est à 2.3 livres soit plus de 1 €, en tous cas plus cher qu’en Grèce, qu’en France ou qu’en Belgique. Istanbul : connu. On traverse via les autoroutes et le pont de Galata. Cohue incroyable, 15 à 20 files parallèles au péage du pont. Abonnements à gauche, cash au milieu ou à droite : les voitures et camions se croisent dans tous les sens pour changer de file, à 2 cm les uns des autres, dans une pagaille inouïe. Finalement, ça passe et on retrouve l’autoroute d’Ankara. Le 8/07 au soir, nous sommes à la hauteur de Duzce, avant Bolu. Il est 19 heures et le soir tombe vite, évidemment plus tôt que chez nous, même si l’heure est GMT+2 comme en Grèce. Nous sortons de l’autoroute dans l’espoir de trouver un bivouac tranquille, mais tout est cultivé, clôturé, ou habité. On commence par se perdre dans les petits chemins ruraux. Sans résultat. Nous recoupons alors au hasard vers la mer Noire, et dans de petites montagnes, commençons seulement à quitter les agglomérations et les cultures. Première piste à droite, du billard, première forêt, 2 clairières sur le côté occupées par des ruchers, puis au 3ème essai, c’est le bon. Endroit désert, idéalement isolé, plat et herbeux, entouré de feuillus comme chez nous (chênes, charmes, noisetiers…). Parfait. Rapidement, la nuit tombe. Des centaines de vers luisants volent autour de notre table. Il y a longtemps que nous n’avions plus vu cela. Premier bivouac turc réussi. Ce fut d’ailleurs toujours le cas : voir rubrique « bivouacs » ci après. De là, nous retombons sur la mer Noire. Tout le littoral est longé par une autoroute confortable mais relativement rapide et dangereuse, et est assez enlaidi par l’urbanisation « à l’espagnole » avec un petit cachet très « pays de l’Est ». Décevant. Nous n’y trainons pas, mais repiquons immédiatement le 9/07 vers Safranbolu. Une petite merveille, très touristique, classée par l’Unesco, magnifiquement préservée et sympathique. Voir tous les guides de voyages à ce sujet. Quelques rares touristes européens ou japonais. Ensuite, toujours par l’intérieur du pays nous piquons le 10/7 vers Amasya, après un nouveau bivouac en pleine nature, près d’une rivière. Amasya est, elle aussi, une ville pleine d’intérêt, où l’architecture ottomane voisine des ruines antiques (notamment des tombes taillées en pleine falaise au dessus de la vieille ville). Pas de touriste européen. Pourtant, c’est une étape à ne pas manquer. De là, nous piquons vers la chaine Pontique. Un peu plus loin, en traversant un patelin, je m’arrête pour acheter une bouteille de cola. Au moment de payer, on me fait comprendre qu’un autre client derrière moi a déjà réglé l’addition. Je proteste et finis par régler mon dû, mais il faut croire qu’ils restaient sur leur faim car à peine en voiture, l’épicier me court après pour me faire cadeau d’un bocal de noisettes pilées, spécialité de la région (on dirait du nutella…). Village suivant, je cherche à acheter du filet de bœuf pour les brochettes de midi. Un grand moment d’improvisation gestuelle. Le premier à qui je demande où trouver un boucher, me fait signe de le suivre et m’accompagne dans le quartier à 5 minutes de là. Difficile de faire comprendre ce que je cherchais. Mais tout d’un coup, miracle, le boucher part dans l’arrière boutique et ramène, découpe, puis nettoie un magnifique filet de bœuf. 700 gr pour 6 €. Qui dit mieux ? Ensuite BBQ au bord d’un torrent en pleine forêt, accessible par piste plutôt pentue, praticable uniquement par 4x4. Manœuvre dans le lit du torrent pour le demi-tour. Enfin un peu de sport, mais le résultat est génial… Souvenir ému de quelques brochettes fameuses et méritées. Après avoir atteint la ville de Giresun, nous longeons la côte jusqu’à Trabzon. Trop civilisé pour nous, bien que la ville de Trabzon elle-même ne soit pas dénuée d’intérêt. Mais la nuit tombe rapidement et nous voulons loger dans un camping à Sumela, le 11/07, avant de visiter le monastère aux petites heures le lendemain matin. Grosses déceptions. Les Turcs ont une idée assez particulière du camping. Prenez un restaurant assez quelconque, avec un parking et un vague bout de pelouse, où on vous dit de planter votre tente au milieu du jeu de quille… Alors que tout autour, c’est montagnes, forêts et torrents des plus alléchants. Après avoir refusé 3 ou 4 « campings » de ce genre, nous en trouvons enfin un, à l’écart de la route, à côté d’un élevage de truites. Pas terrible… Quant aux truites, les pires que nous ayons goûtées de notre vie : farineuses et trop cuites. Nous y rencontrons des retraités suisses en motor-home 4x4 Mercédès, en vadrouille depuis plusieurs mois. L’engin m’intéresse beaucoup. Plus tard peut-être… En tous cas, après cette nuit, c’est décidé, nous ne voulons plus que des bivouacs « sauvages » pour la suite du voyage, même en zone kurde soi-disant à problèmes… Le lendemain, nous visitons donc le monastère. Remarquable et pour sa situation en nid d’aigle et pour ses fresques murales, malheureusement assez saccagées, mais quand même absolument splendides. Fa-bu-leux ! A partir de ce moment, le voyage va devenir plus aventureux. Le Guide du Routard escamote l’Est de la Turquie pour des raisons de sécurité, disent-ils (ils retardent vraiment…). Quant à Lonely Planet, cela va, mais c’est très incomplet. Nous ne verrons plus de touristes européens avant le Nemrud Dagi (le mausolée d’Antiochus, à ne pas confondre avec le volcan près de Van et qui porte le même nom). Cela ajoute un petit parfum d’aventure alors que, franchement, les routes s’avéreront faciles, les gens accueillants et les infrastructures amplement suffisantes. Nous continuons donc la petite route qui va au parking du monastère et qui devient rapidement une superbe piste dans les alpages, au dessus de 1000 mètres. Il fait beau, on est dimanche et de nombreux turcs pique-niquent dans les montagnes. Le « picnic » est une activité prisée par les familles turques ou kurdes. Dans tous les petits coins sympas près des torrents, à l’ombre de grands arbres, devant de beaux panoramas, ils garent une ou deux fourgonnettes ou pick-up et sortent femmes, enfants, grands-parents, samovars (vous qui passez…), BBQ, couvertures, etc…pour la journée. Nous verrons à plusieurs reprises que nous arrêter à proximité nous expose à partager le thé, les gâteaux, et le reste avec eux, le tout dans la plus grande gentillesse et avec une discrétion remarquable. Contrairement aux « chouffeurs » marocains, les gosses restent discrets , polis et à l’écart. Le chef de famille viendra nous saluer puis se retirera, ensuite un peu plus tard, une femme nous amènera le thé, puis ce sera les gâteaux, et puis le soir avant de partir, le chef de famille reviendra nous saluer et nous répéter des welcomes à n’en plus finir. C’est systématique. Le seul regret de ces rencontres est de ne pouvoir entamer la conversation, la langue turque étant parfaitement incompréhensible si ce n’est quelques mots importés du français. J’ai déjà beaucoup voyagé, mais je ne connais pas de gens plus gentils et charmants que les turcs (ou les kurdes). Hélas, il faut reconnaître par ailleurs qu’il n’y a pas plus crasseux, pas chez eux, mais en tous cas dans les endroits publics. Heureusement que le pays est vaste, sinon ce serait une immense poubelle. Désolant ! Commence alors un long moment d’errance dans les montagnes. Cartes, GARMIN et OZI : tout déconne et ne correspond à rien. Cela arrivera plusieurs fois durant le voyage. Autant dire qu’il faut abandonner toute logique et surtout tout horaire et naviguer à l’intuition… Un peu long quand même pour retrouver l’asphalte sensé être à 50 kms à vol d’oiseau. Pistes très praticables, paysages superbes, temps clair et dégagé. Mais je ne voudrais pour rien au monde refaire cette route par temps pluvieux. Quelques ornières de camion et déchets de fagots pris dans la terre maintenant durcie, témoignent de bagarres épiques il y a quelques jours ou quelques semaines. Il fait frais et les bivouacs de montagne imposent de ressortir les sacs de couchage en duvet. Le 13/7, nous passons Bayburt, évitons Erzurum, descendons vers Yussufeli par une route étroite, coupée par endroit, pleines de trous, innommable, mais superbe… L’habitat mélange bois et pierres, avec des volumes qui font penser aux chalets de montagne dans le nord de l’Europe. Nous rencontrons plusieurs ponts suspendus. Ailleurs, la montagne prend des allures de Yellowstone. En fait la région est supposée être bientôt noyée par un lac de barrage d’où l’état de semi abandon. Ailleurs - et ce sera une constante durant le reste du voyage - au bas mot 50 % des routes entre villes sont en chantier, pour passer de 2 à 4 bandes. Autrement dit, on est tout le temps en train de rouler sur des fonds de coffre ou le coffre lui-même, ce qui implique poussière et tôle ondulée à profusion. Et quand l’asphalte est là, ce n’est pas mieux, car les Turcs procèdent par grenaillage sur coulis d’asphalte, ce qui est tout aussi festif. J’étais donc très heureux d’avoir gardé en place, depuis mon dernier voyage au Maroc, le pré-filtre cyclonique du snorkel et les protection plexy des phares de ma voiture. Ils ont servi plus encore qu’au Maroc. Après Yussufeli, un petit détour pour dénicher une superbe église orthodoxe abandonnée dans un petit village de montagne, puis un bivouac de rêve, dans un champ fraîchement moissonné, au bord d’un ruisseau, à l’ombre des arbres. (Plus loin, je donnerai les coordonnées GPS de mes bivouacs, bien qu’il soit facile d’en trouver d’autres tout aussi bien) Le lendemain 14/7, départ très matinal vers Kars et Ani, l’ancienne capitale arménienne, détruite à plusieurs reprises par diverses occupations, comme détaillé dans Lonely Planet. Un grand regret : avoir traversé aussi rapidement les hauts plateaux du NE de l’Anatolie. Le paysage après Göle ressemble furieusement aux documentaires que j’ai vus de la Mongolie. Troupeaux de chevaux en liberté, grands horizons, très vert mais sans un arbre, des ruisseaux partout, des villages très rustiques avec murs en pierre, toits plats, oies et canards tout autour, et comme toujours des gens souriants, accueillants et on ne peut plus sympas. Les photos en diront plus que tout ce que je pourrais écrire. Arrivée à Ani avant l’ouverture du site. Comme le caissier n’est pas là, on nous fait entrer sans payer. Le préposé nous rattrapera une heure plus tard au milieu des ruines. Imaginez quelques km2 d’herbes folles et quelques vaches en liberté. D’un côté, des remparts à moitié éboulés. A l’opposé, un km plus loin, un canyon. De l’autre côté de cette rivière, c’est l’Arménie. Entre les deux, le vide, et çà et là, des ruines de chapelle, de mosquée ou de cathédrale, et même d’un temple zoroastrien, qui tiennent encore vaguement debout. Comme le dit Lonely Planet, une grande mélancolie émane de ce site. Nous en retiendrons d’ailleurs plus l’ambiance que l’historique tourmentée. Nous repartons ensuite vers le sud, longeons le mont Ararat, bien visible et enneigé, et arrivons bientôt (façon de parler) à Dogubayazit pour y voir le palais d’Itzakpasha. Le site est hélas en travaux. Et le résultat final ne s’annonce pas terrible… : une charpente et un toit coifferont une bonne partie. Dommage. Comme toujours, les campings aux abords de ce site et à la sortie de la ville sont abominables, et nous fuyons vers le lac Van. Bien nous en prit. 14 et 15/7 : Le lac Van est une véritable mer intérieure. Les champs ou les montagnes viennent mourir au bord de l’eau. Cette eau est très claire mais très salée, ce qui explique la quasi absence de poissons. Par contre, pour se baigner, c’est le pied ! Nous découvrons une petite plage occupée par plusieurs familles de Kurdes en plein pic-nic. Plutôt que de nous isoler comme d’habitude, ce qui serait difficile ici, en rase campagne, nous abordons ces gens le plus simplement du monde et c’est immédiatement eux-mêmes qui nous invitent à nous installer au mieux, les pieds dans l’eau, à l’ombre sous les arbres et tout et tout. Les contacts sont on ne peut plus cordiaux. Ils nous invitent même à partager leurs danses et musiques locales. Les femmes sont voilées, mais pas trop, prennent des bains tout habillées, mais ne semblent pas effarouchées du tout par notre présence. Nous ne pouvons nous empêcher de comparer avec le Maghreb. Un monde de différence ! Vers 19 heures, tout le monde s’en va et nous restons seuls sous les étoiles. De nombreuses mouettes arrivent alors pour nettoyer les lieux. Elles semblent habituées à cela. Dommage qu’elles ne mangent pas les plastiques… Sans rentrer dans les détails, il faut noter que si la gendarma turque et les kurdes ne s’entendent pas outre mesure (façon de parler…), les uns comme les autres sont parfaitement amicaux et hyper-hospitaliers avec les rares touristes de notre genre. Nous avons bien rencontré quelques barrages de police avec blindés légers et le toutim, mais pas de stress, chaque fois nous avons été invités à dépasser le tout sans contrôle aucun de nos papiers. Au total, nous aurons finalement fait 10.022 kms sans aucun contrôle de papier sauf à la frontière turque et grecque (au retour), ni aucun contrôle radar (sauf en France, évidemment…). Un plaisir ! Nous traînassons un peu autour du lac Van, qui décidément nous plaît beaucoup, puis passons à l’escalade du Nemrud Dagi, juste à l’ouest du lac. Il s’agit d’un ancien volcan, dans les 3000 mètres. Les lacs de cratères (6 au total) sont accessibles par une bonne piste et permettent là aussi quelques bons endroits de bivouac (un peu frais peut-être). Le spectacle est grandiose. De là nous plongeons le 16/7 vers le sud, en longeant d’abord la frontière iranienne (nombreux camions ou cars de pèlerins iraniens), puis la frontière irakienne (trafic lourd). Je rencontre des kurdes de France, en vacances, qui projettent de passer en Irak vers Mossoul et me proposent de les accompagner. Je suis d’autant plus tenté que dans les années 80, j’ai jadis travaillé en Irak à une bonne centaine de kms de là. Mais quid des visas et du temps qui passe trop rapidement pour ce qu’il nous reste à voir ? Nous renonçons. Décidément, le futur programme des choses à faire, une fois atteint l’âge de la retraite, se charge de plus en plus… Nous traversons Hassakeyf le 18/7. Absolument fabuleux ! Plongée dans l’histoire, avec pont romain, tombeau islamique, citadelle, maisons troglodytes, etc.. etc…le long du Tigre. Il paraît que là aussi, un lac de barrage recouvrira bientôt le tout. Difficile à croire à la vue de cette ville sortie des contes des mille et une nuits…. Nous passons ensuite par Midyat et Mar Gabriel, un monastère syriaque encore en activité et dans un état absolument impeccable. Il s’agit du plus vieux (300 AC) monastère chrétien encore en activité. Ensuite nous piquons vers le SO par une route épouvantable, au milieu des camions, des tracteurs agricoles et en passant sans arrêt d’un chantier à un autre. A la fin, la lassitude aidant, je me retrouve à tracer comme un malade sur les fonds de coffre en tôle ondulée, seuls endroits où il est possible de doubler, dans un nuage de poussière, tout ce qui se traîne à 40 km/h. Vive le 4x4 ! Nous passons Nardin et Sanli Urfa où nous reviendrons le lendemain, et arrivons à Harran le 17/7 au soir, ville tout droit sortie de l’ancien testament, et surtout remarquable par ces constructions coniques en terre et sa population arabe. Trop chaud pour camper. Nous essayons donc le motel recommandé dans le guide. Surréaliste ! Rien ne fonctionne. Mais ce n’est pas cher… Passons. Il y aurait trop à raconter. Magouille des guides obligatoires pour visiter la ville. Pompes à fric et autres ruses diverses. On n’est déjà plus en Turquie. Première fois qu’on repart d’un site en en ayant envie. Mais il fallait le voir. Sanli Urfa le 18/7. Visite un peu stressée car j’ai découvert un drôle de bruit et des points durs dans la direction, mais impossible de savoir de quoi il retourne. (C’était finalement l’amortisseur de direction). La ville de Sanli Urfa est en fait l’ancienne Edesse de l‘antiquité et de l’ancien testament. Nombreux pèlerins iraniens. Nous repartons assez vite vers Nemrud Dagi, le site archéologique cette fois. En route, j’expérimente un atelier de mécanique spécialiste toutes marques et 4x4 (moi, j’appelle ça plutôt un généraliste..). Le patron me montre d’abord tous ses diplômes, puis plonge sous ma voiture. Son aide est au volant et braque de gauche à droite sur commande du chef. Ils mettent 2 minutes à voir de quoi il s’agit (l’amorto de direction), me disent que je peux rentrer en Belgique comme cela sans problème, m’offrent le thé, vont chercher un voisin qui parle anglais, et commencent à tailler une bavette pendant qu’un ouvrier graisse les bols du train avant. J’ai longtemps habité en Afrique et je reste donc trop méfiant, par habitude, face à ce genre de situation. Mais la suite du voyage démontrera qu’ils avaient vu juste. Pourtant, ce qui se passait comme grincement dans ma direction était plutôt spectaculaire et peu rassurant. J’ai pu visiter leur atelier de fond en comble : c’était impeccable et très pro. Ils avaient même l’informatique pour diagnostiquer pas mal de moteurs modernes. On est loin du forgeron malien (qui est, à sa mesure, tout aussi capable de grandes choses, je le concède). Conclusion hâtive de cette (seule et unique) expérience: la bonne réputation des mécaniciens turcs semble méritée. L’arrivée au Nemrut Dagi se fait comme au sommet d’un toit. Impossible de se garer à l’horizontale. Je parviens néanmoins à me dégoter les quelques m2 nécessaires pour bivouaquer avec une assiette acceptable, soit sur le parking réservé à la Jandarma (ils m’offriront le thé). La nuit sera fraîche. Nous dormirons tellement bien que nous trouverons parfaitement inutile, finalement, de nous lever le 19/7 aux aurores pour revoir ce que nous aurons déjà vu au coucher de soleil. Il faut dire que le spectacle était grandiose, malgré un foutu nuage qui traînait juste où il ne fallait pas, et qui gâchait quelque peu la lumière. Il faut aussi savoir que pour le coucher de soleil, de nombreux minibus arrivent de partout avec leur chargement de touristes, et qu’au petit matin, comme en pleine journée, il y a nettement moins de monde. Pour repartir, je trouve original de descendre par le flanc nord et de tirer « au plus court » vers Malatya. Grosse erreur ! Le spectacle et les pistes en valaient la peine. Mais trop, c’est trop ! 4 heures plus tard, nous étions toujours perdus dans les montagnes, et toujours pas d’asphalte en vue. Ce genre de situation nous gêne assez peu en temps normal, sauf quand il y a un timing à respecter. Toujours est-il que ce soir-là, nous avons dû bivouaquer sur une aire d’autoroute, dans la crasse, une odeur pestilentielle et un vacarme continu de poids lourds venant comme nous se garer pour dîner et dormir quelques heures. C’était le long de l’autoroute entre Iskenderun et Mersin. Plus jamais cela ! Je plains les camping-caristes pour qui ce genre d’expérience est chose commune. Le 20/9, nous nous consolons avec l’étape suivante et un bivouac seuls sur la plage de sable, au pied même des ruines romaines d’Anamurium. Génial. Seul problème, en repartant, nous manquons de rester plantés dans ce sable fin, brûlant, et on ne peut moins porteur. Heureusement, j’en sors en vitesse courte et différentiel bloqué. Pas besoin donc de sortir les plaques de désensablement par 35° à l’ombre. Ouf ! Nous continuons vers Manavgat, par une route en corniche au dessus de la mer. Ce littoral n’est pas encore urbanisé. Superbe ! Puis nous piquons le 21/7 vers le nord au travers des monts Taurus où nous découvrirons des paysages de cartes postales, avec forêts de pins, alpages, torrents, rochers, et petits coins déserts. Bivouac, dialogue de sourd avec un berger bien sympa, et BBQ en tête à tête sous les étoiles. Petits commentaires : Nous avons souvent rencontré des bergers lors de nos bivouacs. Tout d’abord leurs chiens ne sont pas si agressifs que cela lorsqu’on est à pied. Par contre, j’ai un jour roulé plus d’un km avec deux molosses lancés à mes trousses à pas loin de 50 km/h. Pas rassurant…. Autre considération : ces bergers fument tous comme des turcs ( !) et laissent leur mégots partout. C’est à se demander comment ils n’ont pas plus d’incendies de forêt. Autre commentaire, si vous ne comprenez pas, le turc répète, en parlant plus fort… Vous aurez vite compris qu’il faut « comprendre ». Enfin, je me comprends. Nous arrivons alors au lac de Beysehir et coupons vers Egirdir par une piste de montagne absolument superbe, via Aksu. C’est le Guide du Routard qui renseignait, très judicieusement cette magnifique piste où, pour la première fois, nous croisons d’ailleurs d’autres quatre-quatreux (un Défender et un Hdj80 tous deux immatriculés en France). Nous avons probablement les mêmes lectures. De là, nous recoupons plus ou moins directement vers l’ouest et rejoignons en deux jours, le détroit de Canakkale. Traversée par le bac le 23/7, presqu’île de Galipoli, bivouac, puis Kesan et ses magasins de prêt-à-porter « pas cher ». Pour ceux que cela intéresse, à Kesan, des magasins de prêt-à-porter proposent beaucoup pour les hommes, et très peu pour les femmes (d’après mon épouse). J’y ai acheté du Christian Dior, dans une boutique Christian Dior avec facture Christian Dior. A ce prix-là, je pourrai dorénavant bricoler à ma voiture en ayant une certaine allure… Bon, cela vaut ce que cela vaut, mais cela permet aussi d’écouler des livres turques excédentaires. Ne pas oublier le fuel free tax un peu pus loin. Enuite, retour en Grèce via les nouvelles autoroutes. Puis Metsovo et un dernier bivouac le 26/7 dans les montagnes. Igoumenitsa le 27/7. Bateau le 28/7 et retour en sens inverse avec halte repos-gastronomique de 2 jours chez des amis savoyards. Et puis voilà, c’est déjà fini… On reviendra. Oui, nous y retournerons, pour plusieurs raisons : La première est qu’après 4 semaines en 2003 pour visiter la Cappadoce et 4 semaines en 2008 pour visiter l’Est de l’Anatolie, nous avons l’impression d’avoir manqué trop de sites et trop d’autres choses à voir. La deuxième est que décidément, les Turcs (ou les Kurdes) sont vraiment les gens les plus charmants et accueillants du monde. La troisième est que ce genre de voyage donne une formidable impression de liberté, d’espace, et de retour à la nature, impression qu’il est de plus en plus difficile de trouver ailleurs. (Pour rire, si Sarkosy refuse les Turcs en Europe, à tort ou à raison, j’espère qu’il refusera aussi de leur vendre ses jumelles radars qui empoisonnent tellement le Maroc.) Bivouacs : Pour ceux que cela intéresse, voici les coordonnées GPS de nos bivouacs, mais il en existe des tas d’autres sûrement aussi bien si pas mieux encore. 40°38,794’N 23°44,819’E plage sud Stavros, galets, 40°59,350’N 31°11,860’E au nord de Duzce, clairière, près piste 41°44,026’N 32°55,478’E entre Safranbolu et Amasya (Daday), piste forestière, montagne, 40°20,632’N 37°29,868’E près de Resadyie, le long d’une rivière, près de la route 40°47,971’N 40°15,874’E entre Bayburt et Ispir, dans les champs, en hauteur 40°40,539’N 42°25,023’E près Aksar (Göle), pré le long torrent 38°50,103’N 43°21,924’E le long du lac Van, piste 38°48,328’N 43°17,465’E autre spot le long du lac Van, piste 38°10,420’N 41°26,184’E près de Batman, dans un champ 36°01,662’N 32°48,510’E près des ruines romaines d’Anamurium, plage sable, hors piste 37°21,377’N 31°44,075’E dans les monts Taurus avant Beysehir, forêt éparse, hors piste 38°34,126’N 29°34,673’E près Usak (Isparta), petit bois feuillus, piste 40°12,895’N 26°21,875’E près Eceabat (partie européenne de la Turquie) lisière bois pins 39°48,594’N 21°18,440’E montagnes près Metsovo (Grèce) Lors de notre premier voyage en 2003, nous bivouaquions loin de tout, le plus discrètement possible, et restions sur nos gardes par crainte d’on ne sait quoi. Cette fois, nous nous sommes installés où cela nous convenait, en totale confiance, et cela a très bien fonctionné. Nous en avons tiré nos propres règles : - En France ou Espagne, nous bivouaquons le plus discrètement possible, en clairière ou dans les champs moissonnés. En fait, on s’arrête, on dîne et c’est seulement à la nuit tombée qu’on déplie la tente de toit, pour autant qu’on n’ait pas été dérangé auparavant. - En Italie, c’est plus difficile de trouver des coins déserts. Alors chaque fois, nous cherchons des champs fraîchement moissonnés, puis nous nous adressons à la ferme la plus proche. Généralement cela se passe bien dès qu’ils comprennent que ce n’est que pour la nuit. Attention, l’italien semble bien plus jaloux de sa propriété et vient rapidement demander des comptes si on n’a pas pris les devants. - En Allemagne, Suisse et autres pays inhospitaliers du genre, pas la peine d’essayer… - En Grèce, on est à mi-chemin entre la France et la Turquie. - En Turquie, c’est le paradis pour le bivouac en 4x4… Sauf le long de la mer et l’extrême sud. Sinon, vous trouverez montagne, forêts, rivières ou torrents. De toute façon, il y a partout des sources ou des petites fontaines qui rendent inutile le fait de voyager avec de grosses réserves d’eau. On est souvent en altitude et au frais. Et si la population locale vous découvre, le seul problème sera de refuser les invitations à manger ou à dormir chez eux. En tous cas, rien vu des terroristes kurdes, des jandarmas autoritaires, des bergers fous, des chiens dangereux, des ours, des loups et autres joyeusetés agitées par certains sur le net. Le pa-ra-dis, je vous dis. Ceci dit, il faut rester discret, courtois, et emmener ses ordures et autres déchets ne serait-ce que pour montrer l’exemple. Nous évitons les feux, sauf sur la plage. Et nous vérifions que l’endroit est toujours désert avant de procéder à nos ablutions matinales. Rien qui ne relève du bon sens commun. Je dois quand même mentionner qu’il est souvent arrivé que des bivouacs que nous croyons déserts, soient traversés tard le soir ou tôt le matin par des troupeaux de plusieurs centaines de moutons. Dans ces cas, nous avons toujours été étonnés par le silence des bestiaux et la discrétion des bergers et de leurs chiens. Le trafic en Turquie : C’est un avis personnel, mais je ne me suis jamais senti en difficulté sur les routes turques (sauf pour la traversée du pont de Galata à Istanbul) avec mon HZJ80. Il faut dire que la faible puissance de l’engin m’impose de rouler au rythme des camions en France ou Italie, ce qui m’expose aux foudres des latins pressés lorsque j’effectue le moindre dépassement. Mais par contre en Turquie, je me retrouvais toujours à l’aise par rapport au parc automobile vétuste, très peu puissant, ou inadapté aux routes défoncées ou aux nombreuses pistes où mon Toy était de loin avantagé. Les camions roulent particulièrement chargés et sont donc ultra lents en montagne, ce qui invite à dépasser un peu n’importe comment. Par contre, si vous avez affaire à un camion vide, serrez les fesses, car ces chauffeurs sont vite des fous furieux. Ne faites surtout pas la course avec eux, c’est du suicide…et vous perdriez. Généralement, il faut dire que la plupart des routes sont relativement désertes, ce qui est évidemment un élément de confort important. La « polis » est assez indulgente avec les étrangers. Les radars existent peut-être, mais je n’ai rien vu. Les panneaux routiers ont une signification très relative, mais tout se passe bien (Je parle évidemment du bled, pas du centre d’Istanbul, Izmir ou Ankara, qui valent Bruxelles ou Paris au point de vue trafic). Inconvénient, les distances sont énormes, et il faut compter sur de nombreuses heures de conduite chaque jour et cela en plein cagnard. Il vaut mieux avoir la clim en ordre. Ne me demandez pas mes traces GPS, je ne les ai pas gardées. De plus, elles vous seraient inutiles. Il faut se faire un vague trajet en fonction des sites à voir, ou des villes intéressantes, et puis se perdre. Toutes les cartes de Turquie (Freytag, Ölçek…) que j’ai consultées ne valent rien. Les cartes GARMIN sont souvent fausses, et finalement, les cartes routières pour OZI (Turquia-este et Turquia-oeste), disponibles gratis sur le web (site motard italien dont je ne me souviens plus trop) se sont avérées idéales comme référence, bien qu’incomplètes. Mes références étaient le Guide du Routard, Lonely Planet, le site des Bourlingueurs http://www.bourlingueurs.com/turquie/ pour le gros du trajet, un autre site motorhome http://www.e-voyageur.com/carnet-voyage/turquie/europe.php, et d’autres sources sur le net. Pour ceux qui ont eu la patience de me lire jusque là, mes photos sont visibles sur http://picasaweb.google.be/lfalfa7/Anatolie2009 , tapez l’icône diaporama puis tapez F11 (plein écran). Si cela peut vous donner l’envie d’essayer… Cordialement, LFA
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J'y pars 4 semaines en juillet prochain. Moi ausi, j'ai cherché mais rien trouvé comme road book. Je vais donc suivre en gros le tracé des Bourlingueurs. Voir http://www.bourlingueurs.com/turquie/index.htm Je compte bien me perdre très souvent: c'est un excellent moyen pour bien visiter... Recontacte-moi en août, si tu veux. Luc
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Encore merci aux 2 Patrolleux sympas (un 3Di long et un Y60 long immatriculés ds le 13) qui ont généreusement essayé de dépanner notre pote en Mitsu, planté dans une grimpette sableuse près du fort Aoreora (Plage Blanche). C'était pendant le WE de Pâques. Un des deux avait l'autocollant du site. J'espère qu'ils se reconnaîtront, et qu'ils n'ont pas eu de problème de marée haute après ce petit contre-temps. Quant au pote en Mitsubishi, il avait seulement un crabot AV qui déconnait. Réglé en deux minutes. Une rencontre à priori banale (et trop matinale pour le pastis... Dommage!). Une rencontre comme on en fait plus, que dans de telles circonstances... Cela rappelle un peu la solidarité "motard"... Luc
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Sommes deux couples co-listiers (eux français 65 ans de Savoie mais originaires du Nord, nous belges 59 ans des Ardennes) qui projetons de repartir (pour moi, c'est la 11ème fois) dans le sud Maroc, entre le 4/04 et le 19/04/2009 (vacances scolaires obligent). Cherchons 1 ou 2 couples co-équipiers avec goûts communs pour la nature "brute", les rencontres, les bivouacs (relativement) confortables , feux de camp et pastis sous les étoiles... Nous ne dédaignons pas de temps à autre un bon restaurant, mais nous privilégions l'autonomie, et le bled plutôt que les villes. Nous roulons tous en Patrol 3Di, mais j'ai aussi un HZJ80 en cours de préparation (il sera peut-être de la partie, pour changer..). Voilà la présentation, en gros. Le trajet sera Bordeaux, Salamanca, Séville, Algéciras, Chefchaouen, El Ksiba (greniers d'Oujgal), Imilchil, Haut Dadès (si météo OK), traversée N-S Djebel Sagho, Agdz, Tata, Assa, Fort Tafnidilt, El Ayoun (Roi Bédouin), retour via Plage Blanche, Fort Bou Jerif, Essaouira - Oualidia, Chefchaouen via autoroute, et retour. Sous toutes réserves et sauf modifs improvisées. Si intéressé et équipé (4x4 en ordre, matériel pour camper, CB, GPS, pneus ad hoc, etc...), si du genre cool, et si voyager en notre compagnie (tout le parcours, ou seulement en partie...) vous semble "un bon plan", me contacter en MP. Une chose encore, nous souhaitons absolument nous limiter à 3 (ou maximum 4) voitures au total. Cordialement, LFA
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Pour les portraits, le mieux est une longue focale, évidemment. Sinon cela manque de discrétion. De toutes façons, après 3 minutes, tout le marché savait que je photographiais. Donc plus de complexes. Sinon, je demande (souvent) l'autorisation pour les femmes . Elles sont très souvent d'accord. L'an passé, j'ai enfoncé mon réservoir dans le Rekkam(>1000 € réparation). D'où cette année, rehausse Dobinson charge moyenne AV-AR de 4-4.5 cm et amortos Koni HTR. Mais problèmes silent blocs et barre stabilisatrice... Voir mes commentaires http://www.patrol-gr.net/forums/viewtopic.php?t=56816 Par contre confort OK même à vide. A ta place je garderais ta monte actuelle pour le Maroc (plus dur que le sable tunisien). Amicalement, Luc
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Pour les références des pistes et commentaires, voir http://www.patrol-gr.net/forums/viewtopic.php?t=56816 Amicalement, Luc
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Bonjour, En mars-avril de cette année, sur la piste "du Dakar", les militaires des check-points nous ont dit que le passage était autorisé d'est en ouest, mais pas d'ouest en est. Effectivement, nous n'avons croisé personne... Sans doute sont-ils moins pointilleux plus loin de la frontière algérienne. J'ai déjà lu des posts sur ce sujet sur un autre site. Me souviens plus duquel. LFA
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Je n'ai pas gardé les traces, mais tu trouveras les références aux pistes Gandini dans le message que j'édite par ailleurs. Appareils: Mon épouse: Canon D30 (le vieux!) avec objectif Sigma 18/200 avec stab. Moi: Canon 20D avec obj. Canon 17/85 et 70/300 tous deux avec IS Franchement, on ne voit pas la différence entre le vieux cailloux en Sigma et le moins jeune en Canon... Comme quoi la course aux pixels est de la foutaise pour la plupart des amateurs comme nous... Par contre le 20D m'a coûté bien moins cher que le vieux à l'époque. Amicalement, Luc
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Atlas et moyen atlas 07 2008 - commentaires et trajet
LFA a posté un sujet dans Le coin des Globe-Trotteurs
Ben, voilà l'itinéraire et les commentaires.. Sorry, c'est long. En fait un copié-collé de ce que je viens d'envoyer sur le site Marocen4x4. Pour les photos, voir: http://picasaweb.google.be/lfalfa7/MarocJuillet2008 C’est la dixième fois que nous voyageons au Maroc. La deuxième fois cette année. Nous avons décidé de rouler moins que d’habitude, de traîner un peu plus, de visiter mieux, et de rester en altitude, donc dans l’Atlas, pour y avoir moins chaud. Le hasard et les circonstances font que nous serons servis… Après une traversée sans problème de l’Espagne par les nouvelles autoroutes de l’ouest, via Burgos, Salamanca, Cacéres, Séville, nous passons le détroit entre Algeciras et Ceuta. (NB : Pour ceux que cela intéresserait, je recommande un site de bivouac sauvage hyper sympa que nous avons pratiqué à l’aller comme au retour. Sortir de l’autoroute à Canaveral, 30 kms avant Caceres. Traverser Canaveral et poursuivre jusqu’au lac de retenue sur le Tage. Prendre à gauche vers Caceres. Trouver un accès vers le lac. Il y en a plusieurs. Le pied !.. Plusieurs kms de rivages découverts accessibles par plein de petites pistes roulantes. A 8h du mat, la guardia civil qui nous avait pourtant repérés ne s’est même pas arrêtée. Quelques rares 4x4 de pêcheurs, mais qui quittent le soir. Des locaux qui viennent se baigner à 9PM et repartent nuit tombée…). Ferry à Algeciras : à deux plus le 4x4, AR open à 352,80 €. Bien plus cher qu’il y a 3 mois… Première déconvenue, le passage de la frontière marocaine se fait de façon moins rapide qu’à Pâques, compte tenu du nombre important d’immigrés de retour au pays et de l’organisation enfin rationnelle des douanes et police (tous dans la queue, voiture par voiture). Ce fut donc plus lent mais moins stressant… Les émigrés klaxonnent en chœur, les policiers s’en foutent. Marrant. Passé Chefchaouen, où nous commençons à avoir nos petites habitudes, nous poussons vers Kétama, puis coupons vers Fès via de petites pistes sympas, dans les collines et à travers de drôles de plantations, en cours de récoltes. Seconde nuit au Maroc : nous logeons dans notre tente de toit au gite du Daiet Aoua, tout à fait recommandable pour ne pas dire classy (à l’échelle marocaine) puis poursuivons par la piste T1c du Gandini tome 1, dernière version. Piste facile et sympathique dans la forêt. Nous sommes quand même obligés de pousser quelques blocs de pierre éboulés et qui bloquent la piste. Rien de bien grave. Nous poursuivons ensuite vers le sud et prenons alors la piste V1 vers Ifkern car nous voulons voir les traces de pas de dinosaures (pistes EM1 et EM2). Ce fut la journée « pas de chance ». La piste V1 démarre très sympa dans de petites colines et au milieu de champs de blés en cours de récolte. Elle devient ensuite de plus en plus floue pour devenir franchement bizarre avec de grands chardons de 60 à 80 cm de haut entre les deux vagues traces de roues. Au km 18, plus rien, si ce n’est une piste muletière. Je continue donc façon trial dans un fond d’oued, puis à pied, et vérifie qu’au km19.2, il y a bien un oued qui descend à droite, comme dans le Gandini. Par contre plus aucune trace de piste, et le hors piste semble loin d’être évident pour ne pas dire impossible. Déçus, nous faisons demi-tour et contournons pas le goudron pour rejoindre la piste EM1 vers le gisement de traces de dinosaures. Cette piste semble elle aussi, très peu pratiquée. On le comprend… Hyper cassante, avec certains passages scabreux sur la fin, en 1ère courte dans la caillasse. Enfin nous nous garons sous le grand caroubier de service à quelques centaines de mètres des traces. Pendant ce temps le tonnerre gronde et le ciel s’obscurcit rapidement. Cela devient une course contre la montre. Des gosses rencontrés sur place semblent craintifs. Aucun ne parle français. Nous cherchons donc ces fameuses traces sans résultat. Manifestement, les locaux se demandent ce que nous faisons. Finalement, l’orage l’emporte…Nous quittons donc précipitamment le site sans avoir réussi à voir ce que nous cherchions, dans des tourbillons de vent et les éclairs, mais sans pluie. Goudron jusqu’à Timlay où nous campons confortablement. Adresse à retenir. Le lendemain, départ vers la piste K1 via Aït Oumghar. Grosse erreur… Manifestement à cause de la nouvelle piste « autoroute », nous avons loupé le vrai début de la K1. Quelques kms après le village, la piste que nous croyons être la bonne, à flan de montagne, disparaît dans les champs, bien que bordée de murets à gauche et à droite, sans doute pour mieux forcer l’usager à se taper trous et cailloux énormes. Ensuite, elle est coupée à plusieurs reprises par des ravinements transversaux de plusieurs mètres de profondeurs. Comme nous voyons une autre piste (la bonne ?) à quelques centaines de mètres, et comme nous sentons que nous allons la rejoindre, nous persévérons. Heureusement, un berger accourt et nous indique une trace de tracteur agricole qui serait passé par là quelques jours auparavant. Effectivement, cela marche (cela nous aura quand même pris une paire d’heures) et nous parvenons enfin après quelques dévers et montées héroïques, à rejoindre cette piste qui arrive rapidement au dessus d’un petit plateau. Devant, en contrebas, l’entrée des gorges de Jaffar, à droite en montée un semblant de piste vers Tounfite me dit-on. Et c’est parti. Après une montée longue et étroite dans un oued-piste-éboulis pratiquables, nous voilà au dessus de Jaffar, où nous rejoignons une bonne et belle piste Midelt-Tounfite sans histoire et en altitude. Sympa. Passé la maison forestière, nous laissons la piste vers Tounfite et descendons à droite vers l’Oued Asegmir pour retrouver la station hydrologique et les gorges de Tabouazant. Nous y faisons la connaissance d’un jeune gars de 18 ans, très sympa, qui nous indique le chemin un peu tordu de la fin du trajet vers les gorges, puis nous accompagne à pied pour la remontée de celles-ci. Génial, les pieds dans l’eau par cette chaleur. Nous en profitons à l’aise, un peu refroidis quand même quand nous tombons sur une vipère prenant le soleil sur la berge. Son corps semble déformé par la proie qu’elle vient manifestement d’ingurgiter (une grenouille ?). Au retour, nous la retrouvons lovée dans un rocher, pratiquement au même endroit. Cela nage dans l’eau, ces bestiaux ? J’ai juré que non à mon épouse, mais j’aimerais savoir… Ensuite, par une piste-autoroute à 4 voies (véridique) puis par une route fraîchement asphaltée nous rejoignons Tounfite et bivouaquons dans la montagne dans une clairière au milieu des cèdres, à quelques centaines de mètres de champs de blés en cours de moissons. Une vingtaine de types un peu rustauds y travaillent, pliés en deux, avec de petites faucilles à manches courts, l’un d’entre eux chante sans arrêt. Je peux affirmer qu’ils commencent leur travail à 7AM et terminent au coucher du soleil à 9PM. Chapeau !…A cette saison, il y en a partout. Généralement, ils font de grands signes à notre passage pour réclamer une cigarette ou de l’eau. Moins collants en tous cas que les gosses que nous rencontrerons par ailleurs… Le lendemain, nous poursuivons notre route vers Aghbala. La catastrophe…Après Sidi Yahia, la piste J5 se transforme en nouvelle piste fraîchement taillée à flanc de coteau. Elle ne correspond plus au descriptif du Gandini qui parle de suivre une ligne de crête à partir du km 30. Cette piste n’est ni difficile, ni inconfortable. Elle est simplement hyper dangereuse. En effet, elle suit les courbes de niveau, dans le bas de la vallée, sinueuse au possible. Elle fait à peine 2 m de large. De temps en temps des dos d’ânes viennent corser le jeu. Dans un de ces dos d’âne, en courbe, je roulais quasiment au jugé (impossible de voir quoi que ce soit derrière le monstrueux capot du Patrol) quand mon épouse, penchée par la fenêtre pour contrôler la distance entre carrosserie et rocher, me hurle de stopper. Je pile, descend de voiture et manque de me retrouver 20 m plus bas. La roue AVG était quasiment à 10 cm du vide. De semblables poussées d’adrénaline se sont renouvelées quelques fois au point que mon épouse a préféré continuer à pied devant la voiture dès que cela devenait de nouveau scabreux. A Aghbala, nous retrouvons le goudron et remontons vers Imilchil et l’auberge du lac de Tislite où nous avons nos habitudes chez la gentille Malika. Nous y restons deux jours pendant lesquels je ferai un peu de mécanique, notamment pour arranger un problème de silent bloc d’amortisseur AVD. Il me faudra quelques heures pour arriver à déboulonner écrous et contre-écrou de tête, enfoncés dans la rondelle métallique déformée en entonnoir. Impossible d’y glisser les deux clefs de 19. Avec une seule clef, c’est la tige de l’amortisseur qui tourne folle. Finalement, j’y arrive sans trop savoir comment, et je double la rondelle pour empêcher sa déformation et donc la destruction accélérée du silent bloc. Il fait magnifique sur le lac de Tislite. Malheureusement toutes les après-midi, le vent devient de plus en plus fort jusqu’à devenir franchement désagréable. Nous y rencontrons un vieux français pied noir, Edgard, 78 ans, absolument fabuleux. En pleine forme, volubile, accent délicieux. Et cerise sur le gâteau, il a habité à quelques kms de chez nous, lorsque nous avons passé 2 ans en Algérie à Bouzareah en 75-77. Il rentre de Dakhla et se repose un peu avant de remonter vers Casablanca, puis le Portugal, puis Arles où il habite maintenant. Plongée dans l’histoire contemporaine française, que nous belges, connaissons assez mal, et dans une vie riche d’expériences diverses et plus encore d’un amour rare de la vie. Une belle rencontre. Nous visitons avec lui (il parle berbère et arabe) le souk des animaux du dimanche matin à Imilchil. Ce qui nous fait voir les choses quelque peu différemment. Nous rencontrons aussi 2 jeunes flamands de Gent, 24 et 28 ans, équipés du strict minimum, qui voyagent en stop, camion ou taxi, qui marchent beaucoup, mangent et couchent n’importe où (ils sont systématiquement invités les autochtones)… Ils recherchent le contact avec la population et semblent ravis de leur expérience. Nous repartons ensuite pour Tassent et la piste H6. A peine sorti du goudron, il y a en début de piste un petit gué dans lequel nous nous offrons un beau croisement de pont. A ce moment, et pour la xième fois, KLANGGG, grand bruit métallique anormal à l’arrière. Je passe sur les détails. En résumé, je roulais depuis le début du voyage, en omettant de débrancher la barre stabilisatrice dans les zones trialisantes. Sur le Patrol, il suffit de pousser sur un interrupteur pour qu’elle se déconnecte… Je l’ai oublié. Mea culpa. Or, comme j’ai installé, il y a quelques mois, une rehausse de suspension et de nouveaux amortisseurs Koni, il faut croire que les croisements de ponts que cela autorise, ne conviennent plus à la barre stabilisatrice arrière. Une fixation de celle-ci vient donc de casser. Je l’ai donc démontée et nous avons poursuivi la piste comme cela, sans remarquer de différence flagrante entre avant et après démontage. Par contre la suite de la piste devient rapidement festive. Jusqu’à Taghzout, la piste est magnifique et amusante. Il faut rouler dans un oued en eau, ce qui ne pose aucun problème et amuse les muletiers que nous rencontrons sur ce même trajet. Le paysage est superbe. Arrivés au village, les gosses deviennent collants et je dois même m’expliquer virilement avec un adolescent un peu taré qui veut à tous prix s’accrocher à ma voiture pour nous indiquer la piste vers Anergui. Finalement, un muletier avec lequel nous avions sympathisé quelques minutes auparavant le calme en quelques mots et l’éloigne définitivement. Il nous indique que c’est « par là » et que la piste « est bien »… Tu parles ! Pour un mulet sans doute... En fait il n’y a plus de piste. Comme le dit Gandini, il faut rouler dans le lit d’un oued. Manifestement peu d’originaux dans notre genre s’y aventurent. Nous ne rencontrons absolument aucune trace de pneu d’autre véhicule. Des blocs de pierre encombrent les rares passages ressemblant à une piste et il faut sans arrêt descendre de voiture et étudier le meilleur passage. Cela me rappelle le temps où je faisais du trial. Mais il y a une différence entre une TY350 de 90 kgs et un Patrol de 3200 kg… Pendant deux heures, on se demande si l’on va devoir faire demi tour, puis finalement, nous voilà enfin à Tasraft où enfin je peux abandonner la 1ère courte et faire une pointe à du 15 km/h entouré d’une bande de gosses, ce qui nous encourage à continuer sans arrêter. La poisse. Quelques kms encore et nous rejoignons le chantier de route (autoroute, de nouveau) qui reliera bientôt Anergui à Beni Mellal et au reste du monde. Descente sur Anergui, bien plus confortable qu’autrefois et toujours aussi grandiose. C’est pour nous un des sites les plus ouverts de l’Atlas. Du gite d’Hammou Chrifi (rustique mais impeccable) nous pouvons contempler le soir les feux que les bergers allument dans les montagnes pour enfumer les bergeries et soigner ainsi les parasites des voies respiratoires de leurs moutons. Il y en a tout autour de la vallée. Nous rencontrons une famille dijonnaise, une grand mère, son fils, sa belle-fille et ses petits-enfants, tous très sympas, faisant leur première expérience marocaine avec un trekking assez sportif dans la région. Leur guide, ainsi que Hammou Chrefi, nous mettent en garde sur la piste de l’assif Melloul, devenue plutôt difficile. Mais nous l’avons déjà faite à deux reprises, nous voulons passer par la Cathédrale (piste H1), et comme en plus j’ai emporté une canne à pêche que je veux absolument essayer dans l’assif Melloul, je m’entête et nous voilà donc partis pour cette nouvelle piste infernale. En fait, pour nous, il s’agit probablement de LA plus belle piste de l’Atlas marocain. Cette piste suit l’assif Melloul de Anergui jusqu’à la Cathédrale en passant par des paysages fabuleux. Le problème est qu’elle devient de plus en plus étroite. Franchement, pour notre Patrol, cela devient limite. Encore quelques années, et seules les Suzuki ou autres Land Rover 88 ou 90 pourront passer. A mi-parcours, nous nous arrêtons pour l’apéro et déjeuner pique nique. J’en profite pour tremper ma cuillière et voir s’il reste de la truite dans les quelques trous ou courants de la rivière quand je tombe à nouveau sur un serpent. Celui-ci est en pleine eau. Moi aussi. Il me nage droit dessus. Autant dire que je dégage le terrain et cesse prématurément mon expérience de pêcheur de l’Atlas. Pas eu le temps d’identifier le bestiau, mais je suppose qu’il s’agissait seulement d’une couleuvre. Mais après ma rencontre d’il y a quelques jours, je préfère ne pas trop me poser de questions. Arrivée sur la Cathédrale que nous avions décidé d’escalader. Nous logeons d’abord au gite de la Cathédrale. Nous y faisons la connaissance de 3 jeunes américaines du Peace Corps, de passage. Toutes 3 étudiantes, elles nous expliquent leurs objectifs : éducation, formation, assistance médico sociale… Sympa de rencontrer une jeunesse américaine un peu moins conne que celle exposée à longueur de série TV, Comme nous le comprendrons par après, les Peace Corps, sous couvert de missions caritatives, sont soupçonnés par les locaux d’être à la solde de la CIA. C’est du moins ce que pensent guides, instituteurs ou cheikh rencontrés par la suite et manifestement tous atteints d’espionnite aigüe. Nous avions découvert le gite de la Cathédrale il y a quelques années, lors de sa construction. Tout paraissait alors sympa et prometteur. L’instituteur qui avait pris le projet en main nous avait beaucoup intéressés. Entretemps, le bâtiment n’est pas encore entièrement terminé et tout est déjà cassé ou abîmé. Sanitaires sans eau ou en panne ou démontés, portes qui ne ferment plus, et une foule de parasites qui traîne autour, le tout dans une propreté très approximative. Déjà en 2006, nous avions dîné sur place : repas commandé à 20h et autre menu servi à 23 heures ! Cette année, nous avons préféré faire notre popote nous mêmes. Ce fut dur. Essaims de guêpes, suivis d’essaims de moustiques, le tout suivi d’une nuit blanche au milieu des aboiements d’un essaim de chiens errants. Plus jamais ! Pourtant, le site est génial. Il suffirait de pas grand chose….comme souvent au Maroc. Fatigués et dégoûtés, nous bypassons la ballade à la Cathédrale et poursuivons par la nouvelle piste G4 vers la Zawyat Ahançal, puis vers le Tizi n’Tsalli puis la piste G5 vers Tabant (vallée des Aït Bougmez). Superbe. En fait nous étions déjà passé par cette piste il y a quelques années, mais en convoi de plusieurs véhicules. Cette fois, nous sommes seuls et nous apprécions mieux les paysages et les rencontres, notamment avec le cheikh de la Zaouiat Ahençal, qui est un homme pour le moins intéressant et qui nous accorde une bonne heure de discussion, thé menthe à la clef. La vallée des Aït Bougmez est, pour nous, très intéressante au niveau de l’architecture. Les couleurs sont superbes. Nous notons la fertilité de cette grande oasis au cœur de l’Atlas. Nous logeons à Imehlgaz dans un gite de Bernard Fabry (dixit Gandini), en fait revendu à une société privée et transformée en hôtel de charme (vraiment de charme). Pour un prix finalement raisonnable, nous dînerons magnifiquement puis passerons une nuit de rêve dans un site de rêve. Cela s’appelle Dar Ifrane. L’établissement est tenu par Vincent, un jeune français aussi accueillant qu’intéressant. Une adresse à retenir. Du niveau des 3 Chameaux à Mirleft ou du Dar Daïf à Ouarzazate. Le lendemain, nous reprenons la piste G3 jusqu’à Demnate. A plusieurs reprises, la piste est coupée par des éboulis. Des breakhammers hydrauliques sont au travail. Il faut attendre que le wheelloader ait déblayé pour passer. Cela fait chaque fois une petite demi-heure d’attente avec toujours un gag ou une rencontre à la clef. Cette fois, ce fut un musicien gnaoua, son barda dans les pieds, qui à notre demande nous joue un air de son instrument indéfinissable, directement à la fenêtre de la voiture. Une autre fois, c’est le chef de chantier qui vient tailler une bavette d’un quart d’heure, puis qui au dernier moment, nous demande si nous n’aurions pas de la bière, du vin, pastis, whisky, spiritueux, cigarettes ou autres, n’importe quoi, pas pour lui, mais pour son opérateur d’engin qui vient de nous libérer le passage. Evidemment, macache wallou ! Faut pas gâcher le tourisme… A Demnate, refueling, puis descente en 3 heures de route jusqu’à Skoura. 10°C de plus et beaucoup de vent. Superbe camping à l’entrée de Skoura, renseigné par Gandini comme « à suivre ». Ben jusque là, cela va…. Propreté, accueil et situation exemplaires. On leur souhaite de réussir. Tout le camping est clôturé d’un mur de terre, donc pas de chiens errants et aboyeurs. Pas de mosquée à proximité. Nuit paisible. En fait, échaudés par les pistes infectes du début de notre voyage, et retardé par les problèmes de mécanique (silent blocs d’amortisseur, puis barre stabilisatrice), nous avons bypassé les pistes de la haute Tessaout (Q4, Q5, et R2) que j’avais d’abord programmées. Nous aurons donc un prétexte pour encore revenir au Maroc… Nous reprenons donc le goudron jusqu’à Kelaa des Mgouna, puis piste (route) jusque Bou t’Aghrar, puis piste R2 (ou R1 ?) pour retrouver la vallée du Dadès. Toujours pas un chat sur les pistes, sauf tout d’un coup un 4x4 espagnol, lancé à fond, qui nous croise dans un nuage de poussière… Que cherchent’ ils à cette vitesse ? Nous sommes un peu déçus par la nouvelle route et les chantiers qui remplacent la piste vers la vallée des roses, puis par la vallée du Dadès qui est devenue tellement urbanisée que cela ne ressemble plus du tout à ce que nous avions connu lors de notre première visite en 1974 ( !). Nous logeons dans un hôtel-camping juste à la sortie des gorges. Toujours des tornades de vent en soirée. Le lendemain matin, nous reprenons la route pour Msemrir et ensuite pour la superbe piste R5 qui relie Msemrir à Imilchil par le Tizi n’Ouerz. Le paysage y est grandiose. On arrive dans des alpages à pas loin de 2900 mètres. Plus bas, on domine des ravins et des canyons dignes de l’ouest américain. C’est là qu’en pleine ascension, nous qui n’avons pratiquement pas vu d’autres 4x4 jusqu’à présent, nous tombons sur 2 Defenders 110, belges comme nous de surcroît. Et francophones… ce qui compte par les temps qui courent. On taille une bavette de haut niveau (2800m ?) , puis on se quitte, eux pour le grand sud Merzouga, Mahmid, Tata où je leur souhaite des températures raisonnables, et nous pour un retour vers nos pluies et brouillards d’origine. En redescendant sur Agoudal, nous traversons alors un petit hameau aux gosses particulièrement détestables. Une gamine tape à plusieurs reprises sur la carrosserie puis finalement réussi à ouvrir la porte côté passager pendant que je me bagarre avec les bosses et les fosses de cette piste en forte descente. Mon épouse essaie de rattraper la porte et se blesse un doigt. J’arrête la voiture et sort comme un diable d’une boîte pour engueuler la marmaille qui s’éparpille dans la nature. Les parents sont là, je les engueule aussi copieusement, …puis me casse la figure en rentrant à ma voiture. Ma dignité en prend un coup. Ambiance… Le soir, nous retrouvons Malika et couchons une dernière fois à l’auberge de Tislit. Nous y rencontrons un couple slovène. Il est écrivain, a racheté et équipé en motor home un petit camion 4x4 de marque TAM de l’ex armée yougoslave (cela se vent à 2 ou 3000 €, paraît-il). On dirait un gros Unimog. Du costaud, mais un peu bruyant comme moteur. Ils rentrent de 6 mois de divagations en Mauritanie et dans l’extrême sud Marocain. Encore des gens intéressants. Nous discutons une bonne heure. Ensuite, c’est vraiment le retour, mais nous souhaitons visiter ce qui fut une des plus belles découvertes de notre voyage : les greniers d’ Aoujgal… De Imilchil, nous redescendons donc vers Tassent, puis Bou t’Ferda où nous reprenons la piste vers Anergui, piste H5. Nous suivons à la lettre les indications de Gandini. Des ouvriers agricoles nous renvoient directement vers le site « b » du guide, où après avoir jardiné un petit peu, nous arrivons à ce site sublime. Mon épouse, sujette aux vertiges, reste au dessus, pendant que je descends visiter le site de ces greniers accrochés dans une falaise, à mi hauteur, sur une vire de plusieurs centaines de mètres de long. C’est grandiose et magnifique. Evidemment, c’est là que mon appareil photo fait des siennes et surexpose toutes mes prises de vue de 2 diaphragmes. Un type surgi de nulle part et ne pratiquant pas un mot de français m’accompagne, me dirige et me donne plein d’explications incompréhensibles. Une fois remonté, je retrouve ma femme entourée d’un nuage de gosses et adultes entre 5 et 65 ans, tous calmes et bien gentils. Et au moment où nous repartons, personne ne nous demande ni bonbon, ni stylo, ni cigarette. Rien que des signes au revoir. Allez comprendre !…. Nous passons alors par El Ksiba pour constater que l’Auberge des Artistes est fermée (temporairement ? Ils devraient le dire…). Nous descendons alors vers Azrou, traversons un orage carabiné qui nous fait comprendre qu’il ne faut jamais bivouaquer dans un oued en été, dînons à l’hôtel des Cèdres à Azrou (très 1920, gag et délicieux) et campons au camping Hamazigh bien connu, par nous en tous cas. Des Emiratis ont construit pas loin de là un immense hôtel type château fort de Walt Disney. Grand luxe, genre Las Vegas en moins coloré. Qui descendra là ? En discutant un peu avec le maître d’hôtel des Cèdres, j’apprends que des Emiratis investissent dans la région, aussi bien dans des hôtels ou casinos que dans des dispensaires ou orphelinats, parfois l’un en face de l’autre ce que ne comprend pas la population locale. « Ils viennent faire chez nous ce qui n’est pas permis chez eux, et cherchent à se donner bonne conscience, etc… ». Il paraît que cela favorise les poussées d’intégrisme religieux et moralisateur. Ah bon ? Il paraîtrait aussi que Ouarzazate et Agadir ( !) deviendraient des foyers d’intégrisme, pour les mêmes raisons. Le lendemain, nous repartons pour Meknes, visite de Moulay Idris que nous ne connaissions pas encore. A voir. Puis re-Chefchaouen, camping, descente à pied par le cimetière vers la médina pour diner à la Casa Hassan, retour en taxi vers le camping (20 Drh). L’habitude, quoi… Puis Ceuta, Biarritz, Belgique et nous voilà rentrés… Miracle : il fait soleil en Belgique ! On aura tout vu. Nos premières conclusions : - le Maroc, c’est toujours génial. Même en été. - Il y a piste et piste. Entre trial et autoroute, il y a une marge énorme. Trop de pistes dures stressent et dégoutent rapidement. Certaines pistes de l’Atlas sont vraiment cassantes et dangereuses. Nous y sommes loin des pistes roulantes du grand sud comme celles que nous avions pratiquées à Pâques de cette même année. - Le goudron et la haute tension avancent à grands pas. Conséquences, les pistes sont meilleures, ou asphaltées… au détriment d’autres qui deviennent de pire en pire, car moins pratiquées. - Voyager seuls permet de mieux voyager, d’avoir de meilleurs contacts, de meilleures rencontres. Par contre, nous regrettons les bivouacs conviviaux pour ne pas dire festifs, avec les amis rencontrés en mars-avril derniers. - Voyager seuls est quand même nettement plus stressant sur certaines pistes impossibles. Comment en sortir en cas de panne ou casse sérieuse ? Ou alors il faut vraiment avoir le temps… - Gandini reste la référence. Bien que la nouvelle édition soit déjà parfois dépassée. - Méfiez-vous des gosses. Outre l’incident rapporté plus haut, nous avons rencontré des 4x4 français qui ont eu leur hayon ouvert en cours de route. Malgré leur arrêt immédiat, à l’arrivée, un sac manquait. Donc verrouiller portes et hayon à l’approche des villages. Les parents se foutent du comportement de leurs gosses ou accusent les touristes (à raison) d’avoir initié le problème par leurs distributions bébêtes. Par contre, la police ou la gendarmerie sont très réactifs aux plaintes des touristes, paraît-il. On nous a raconté une descente de police sur les gosses de Jaffar, d’une rare efficacité. On n’oserait pas la moitié de cela en Europe… Autant on est tranquille dans le sud, autant on peut être emmerdé dans certaines régions de l’Atlas (pas toutes, heureusement….). Vous avez lu jusqu'au bout? Chapeau! Luc -
Pour l'itinéraire et les commentaires demandés par ailleurs, je fais un nouveau message. Amicalement, Luc
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Pour ceux que cela intéresse (et qui auront la patience...), voici quelques photos toutes récentes: http://picasaweb.google.be/lfalfa7/MarocJuillet2008 Bonsoir à tous, LFA
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Bonsoir. Après avoir fait les deux, et sans hésiter: le Maroc !!! (sauf pour les fanas de sable...) LFA
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Si je comprends bien, la période est trop chaude pour les "vieux" (???!). Proposition toujours valable. Salut à tous, LFA
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Généralement, un grand coup de batte à l'arrière (par exemple...). Tu t'arrêtes pour voir, en même temps qu'un excité qui jaillit d'une autre voiture pour t'aider, te baratiner, bref t'embrouiller pendant qu'un complice fait le tour de ta voiture. Cela va très, très vite... Ces connards sont aussi prompts à attaquer qu'à décamper dès que cela ne va pas assez vite à leur goût, ou si cela se complique. Variante: faux policier en civil agitant un semblant de carte de police. Autre variante vécue par un copain: pneu crevé au couteau à un feu rouge. Dans tous les cas de figure, ne pas descendre de voiture ni ouvrir tant que le voisinnage n'est pas "clair". Il faut rester prudent, mais pas inquiet. Ne gâche pas tes vacances avec des soucis de ce genre, cela n'arrive quand même pas tous les jours. Et même si cela t'arrive par malchance, tu t'en tireras au pire avec une petite bosse ou un pneu abîmé. Par contre, il y en a qui ont ouvert leurs portes et ont laissé leur portefeuille (plein, à l'aller) dans l'aventure... Le risque est surtout à l'aller, évidemment. Amicalement, LFA PS: cela a déjà fait l'objet de beaucoup de posts sur ce forum ou ailleurs.
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Il y a des tas de posts à ce sujet. Je ne vais donc pas déveloper... La mieux, c'est la plus chère. Evidemment. Ceci dit, à mon sens la tente "2 secondes" de mon ami présente certainement un rapport qualité prix imbattable. Par ailleurs, le plus gros avantage des tentes de toit est de pouvoir camper quel que soit le terrain. D'un côté quelques 50 à 100 €, de l'autre plus de 2000... Donc, difficile de comparer tente au sol et tente de toit. Il faut d'abord savoir ce que tu cherches, pour combien de personnes, et quel est ton budget. LFA
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Bonsoir, Voici le lien vers quelques photos d'un voyage fin mars début avril. http://picasaweb.google.be/lfalfa7/MarocMarsAvril2008 Nous étions 3 co-listiers. Nous nous sommes d'ailleurs connus via ce forum. Super entente, super ambiance, super parcours. Nous avons d'abord coupé dans les montagnes plein sud d'Azrou vers Midelt, puis pris un raccourci de Rissani vers l'oasis Mharech. Puis la GT2 vers Mahmid, puis la GT3 vers Tata, puis la C5 de Foum el Hasn vers Igmir et Tafraoute. Du bon classique.. Ensuite, trop tôt, remontée par l'asphalte vers Essaouira, Oualidia, puis Ceuta. Pas d'incident grave. Un des trois a quand même failli être piraté à l'aller sur le contournement de Barcelone. Heureusement, au courant du risque, il se méfiait et a réagi comme il fallait. Pas vraiment de problème technique sauf 2 crevaisons pour l'un (épines d'acacias?) et des petits problèmes pour l'autre (moi) après quelques heures de tôle ondulée (1 silent bloc d'amorto désintégré et la tôle support de mon préfiltre raccord déchirée). J'ai bien noté la leçon: ne jamais rouler gonflé à 3 kg/cm2 dans ces conditions... Sinon, au retour (voir forum "pannes mécaniques"), des ratés pour une des voitures qui avait en fait les 2 filtres à fuel encrassés, et pour moi des caffouillages dû à un désaccord entre l'ECU et le boîtier additionnel qui m'avait pourtant bien servi dans le sable. Problèmes réglés au retour. LFA
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Bonsoir, A peine rentrés, nous repartons.... Couple 58 ans, GR long de 2006, cherchons 1 à max 2 autres véhicules, couples même âge de préference, cools et épicuriens, pour errance 2 à 3 semaines (+/-7 au 24/7) dans pistes Atlas et sud (côte Atlantique, pour T°). Surtout bivouacs, flânerie, BBQ et apéros sous les étoiles, T.1 de Gandini (j'espère qu'il sera de nouveau en librairie d'ici juin...). Répondre en MP. Merci, LFA
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