Il s'agit ici, du même principe électro-chimique, que celui qui permet le fonctionnement, d'une pile électrique, ou d'une batterie quelconque.
Par exemple,
si tu plonge, deux morceaux de métal (les électrodes), dans un liquide conducteur (l'électrolyte),
l'un des deux donne des électrons, à l'autre qui les reçoit.
L'électrode qui donne des électrons, est le pôle positif (la cathode), celui qui reçoit, est le pôle négatif (l'anode).
Le branchement d'un multimètre,
relié aux deux pôles, indique le voltage (la tension) et l'ampérage (l'intensité).
Dans le cas présenté,
le métal des bidons, est en contact avec les métaux présents naturellement dans le sol.
La chaleur et la forte humidité tropicale, favorisent la transmission électrique.
Au bout d'un certain temps,
les bidons se fissurent et se remplissent d'eau.
Ils contiennent alors de manière permanente, le liquide conducteur (l'électrolyte), comme dans une batterie.
En conséquence, le phénomène s'accentue; sous l'effet de l'électrolyse (réaction de l'eau soumise à un courant électrique)
la molécule d'eau se casse: l'hydrogène s'évapore, et l'oxygène se fixe sur le fer.
Le fer, comme une éponge, est gorgé d'oxygène, il gonfle, devient poreux, donc, de plus en plus ouvert à une nouvelle oxydation, puis s'effrite et se désagrège complètement.
La rouille (de fer), c'est le nom commun que l'on donne à l'oxyde de fer.
La terre rouge (latérite), c'est de l'argile (glaise), à forte teneur en oxyde de fer.
Comme sur Mars.
En Guyane,
il tombe plus de trois mètres de pluie par an.
Un peut plus que sur Mars,
parait-il...