Le malus sur les véhicules les plus polluants devra être payé tous les ans, a annoncé le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo.
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"Nous allons amplifier le bonus-malus. Le malus des véhicules extrêmement polluants sera payé, non plus simplement à l'achat, mais tous les ans", a déclaré M. Borloo dans une interview au Parisien et à Aujourd'hui en France datés de mardi.
Il a ajouté que, "à l'inverse, la prime de bonus pour les voitures propres représente un véritable gain de pouvoir d'achat pour les Français."
Aussi, a-t-il annoncé, "le principe du bonus-malus va aussi être étendu avant la fin de l'année à 20 grandes familles de produits de consommation courante de façon à ce que le prix payé dans les supermarchés intègre la protection de la planète".
Victime de son succès, le système de "bonus-malus" écologique automobile coûte plus cher que prévu à l'Etat mais le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo défend le dispositif et se montre confiant sur sa reconduite l'an prochain.
Son collègue du Budget Eric Woerth avait convenu le 19 juin que la première mesure concrète du Grenelle de l'environnement allait amputer les finances publiques d'environ 200 millions d'euros cette année.
Depuis début 2008, les ventes de véhicules les plus gourmands ont en effet baissé de 40%, tandis que celles de modèles sobres ont augmenté de 45%, selon les chiffres du ministère de l'Ecologie.
Le dispositif du "bonus-malus" devait initialement être neutre pour les finances publiques, les taxes versées par les acheteurs des voitures émettant plus de CO2 devant financer les aides perçues par les acquéreurs des véhicules moins polluants.
Le dispositif actuel prévoit un bonus pour les véhicules neufs émettant moins de 130 grammes de CO2/km, pouvant aller jusqu'à 1.000 euros et un malus pour ceux émettant plus de 160 g CO2/km