Déficit de l'Etat en 2009 : toujours plus haut ! 8,2% "annoncés" du PIB, soit 140 milliards d'euros.
Fiscalité : toujours plus haut aussi !
Après le RSA (+10% sur les revenus de l'épargne et de l'investissement immobilier), la taxe carbone, l'envolée hallucinante des impôts locaux, etc. voici une première "nouvelle liste" annoncée par François Fillon dans le cadre du projet de budget 2010 : paiement de 12,10% sur toutes les plus-values mobilières et immobilières dés le premier euro (fin de tous les abattements), hausse de près de +15% à 18 euros du forfait hospitalier, déremboursement de toute une série de médicament supplémentaires, taxation des "retraites chapeau" (mais évidemment pas celles des fonctionnaires et agents de l'Etat ou des parlementaires...). Evidemment, l'exception mondiale qu'est l'ISF est maintenu par ailleurs.
La liste ne s'arrêtera pas là, bien entendu.
Le budget de l'Etat ne change pas d'un iota. Autrement dit, le train de vie publique sera maintenu, comme d'habitude. Et comme d'habitude aussi, le train de vie des collectivités locales continuera de progresser... 36.000 embauches de fonctionnaires rien qu'en 2009, voilà en grande partie l'explication de la nouvelle fusée haussière des impôts locaux.
Tout cela est intenable. Aussi bien au plan des déficits, que de celui du pouvoir d'achat des classes moyennes qui ne cesse de se réduire année après année à cause d'une fiscalité aussi irresponsable.
En résumé, on voudrait casser toute chance de voir la France sortir un jour de la crise que l'on ne s'y prendrait pas autrement. Augmenter les déficits, c'est à coup sûr ruiner le pays, et sûrement plus vite qu'on ne le croyait jusqu'ici; augmenter encore et toujours les impôts, c'est tuer l'épargne, assassiner l'investissement et sacrifier l'emploi.
Comment peut-on mener une politique économique aussi imbécile ?
Cela fait plusieurs années que, à chaque nouveau budget, nous indiquons qu'il n'est pas tenable. Aucun d'entre eux ne l'a été. A chaque fois, la dette dérape plus que prévu car c'est devenu une machine infernale. Et les impôts, malgré les mensonges répétés de Nicolas Sarkozy sur ce plan, ne cessent de croître et prospérer en se multipliant.
Ce projet de budget 2010 est encore plus surréaliste que les précédents. Sans chercher à jouer les Cassandre, cela veut simplement dire que le gouffre est désormais tout proche...
On jugera peut-être notre point de vue excessif. Nous notons toutefois que notre analyse est de moins en moins critiquée, au fur et à mesure des années qui passent et qui voient la situation empirer.
Désormais, la France est à la merci du petit incident qui la mènera à la banqueroute à la vitesse de l'éclair.
Le seul espoir qui existe, de notre point de vue …est un revirement d'ici fin 2009 …pour changer, enfin, la politique économique et opérer la nécessaire rupture. Si ce n'est pas le cas, ce sera la catastrophe. C'est inévitable.
Compte tenu des grands mouvements... mondiaux ...des prochaines années, au mieux peut-on espérer que le choc des déficits et les dégâts irréparables de l'hyper-fiscalité attendront l'année 2012.
Mais c'est peut-être déjà faire preuve d'optimisme.
A titre de nuance, le gouvernement et l'Elysée se targuent de faire des économies ici ou là. Comme en réduisant le nombre de fonctionnaires d'Etat, même si le nombre global de fonctionnaires continue à augmenter à cause des collectivités locales. Mais toutes ces économies ne représentent quasiment rien "en volume"... C'est un cautère sur une jambe de bois. Ceux qui pensent que des efforts sont faits s'aveuglent eux-mêmes sur la portée réelle des mesurettes prises ou annoncées sur ce plan.
Pour en finir avec cette double spirale infernale qui va ruiner le pays, il faut une volonté politique. Le tandem Sarkozy-Fillon ne l'a pas. On peut désormais redouter que ce soient les événements qui dicteront les réformes. Mais il sera alors trop tard. La faillite de la Californie est là pour montrer l'inéluctable chemin sur lequel est engagé la France. Mais en pire...
On aura voulu mener des politiques sociales sans en avoir le financement, on a voulu "taxer les riches" mais on les a simplement fait fuir et on ne taxe plus que les classes moyennes, on a voulu contre vents et marées prétendre construire un "modèle social français"... En réalité, on est simplement au bout d'un parcours de 35 années de déclin dont la seule résultant finale est de ruiner tout un pays. Chacun commence à le mesurer, c'est la seule nouveauté...
Par JF.R le 26 09 09.