Moi le mien, c'est suite à la sortie de la marre du pote à Aérazur,
passant par là, et le voyant gémissant et pissant le résinet,
je m'approchai de lui pour côtériser ses plaies béantes (dues, je le rapelle, aux parpaings lancés avec la force que peut avoir un poivrot dans ses moments de délirum-tremens, et, qui malgré qu'ils avaient été lancés à côté juste pour l'éclabousser, avaient fini leur course dans le coin de sa gueule.)
Je m'agenouillai donc et lui redressait la tête, je sorti la bouteille de gnôle de ma musette, en lui expliquant que c'était un mélange à base de vodka et de génépi, que l'on apellait ça le volpi, et que ça avait un pouvoir anestésiant et cotérisant.
Je lui dit que j'allai lui en asperger les plaies du visage, en lui recommandant de fermer les yeux (plusieurs clients s'étaient plaint, ça les rendaient aveugles).
Je joint donc l'acte à la parole et il se mit à hurler:
" ah ho c'est gorre hi le volpi ho !!!! arghhhhh hi ho gor hiiiiiiiiiiiiiiiiiiii volpi !!!! cor hi volpi !"
puis il s'endormi, sous l'effet de l'anestésiant doublée de celui de la douleur.
Depuis, chaque fois qu'il me rencontre, il me dit en secouant la main qu'il lui reste de haut en bas "corr i volpi !"
Voilà, ça m'est resté aussi.