Pour ce qui est du concret, voici la réalité européenne au jour d'aujourd'hui:
L'Italie impose la vaccination aux plus de 50 ans:
Tous les plus de 50 ans doivent avoir un parcours vaccinal complet depuis le 06 janvier de cette année. Cette mesure concerne déjà les enseignants, les membres des forces de l’ordre mais aussi les soignants. Il faudra à présent une preuve de vaccination ou d’immunité contre le Covid-19 pour entrer dans les bâtiments publics, les commerces non essentiels, les banques ou encore les salons de coiffure.
28 millions d’Italiens sont concernés par cette mesure. Les réfractaires risqueront une amende de 100 euros, précisent les médias italiens. Entre 600 et 1.500 euros pour ceux qui iront travailler et qui ne sont pas vaccinés. 90% des italiens ont reçu au moins une dose de vaccin. Il reste encore six millions de réfractaires.
La Grèce vise les plus de 60 ans
En Grèce, la mesure va entrer en vigueur le 16 janvier. Les citoyens de plus de 60 ans qui n’ont pas reçu une première dose de vaccin seront passibles d’une amende de 100 euros, chaque mois. Le premier ministre grec a annoncé cette mesure en novembre. Dans le pays, neuf décès sur dix du Covid-19 concernent les plus de 60 ans. Les plus de 65 ans occupent la moitié des lits de réanimation. 69% de la population est totalement vaccinée, c’est l’un des plus faibles taux en Europe.
Depuis l’été dernier, en Grèce, les médecins, soignants et le personnel des maisons de retraites doivent obligatoirement être vaccinés.
En Autriche, 600 euros d'amende :
Un autre pays européen se prépare à instaurer l’obligation vaccinale : l’Autriche. À partir du 1er février, les récalcitrants au vaccin devront payer 600 euros, tous les trois mois. Le gouvernement a annoncé cette mesure mi-novembre, une première alors en Europe. A cause d’une recrudescence de l’épidémie, l’Autriche avait imposé un re-confinement pendant 20 jours entre fin novembre et début décembre.
Ce sera le seul vaccin imposé à la population. 72% de la population est totalement vaccinée.
L’Allemagne n’est pas contre:
Le projet est dans les cartons depuis plusieurs semaines. En Allemagne, 71% de la population totalement vaccinée (contre 74% en France, 81% en Espagne) et l’obligation vaccinale est vue d’un bon œil par le gouvernement. Le nouveau chancelier allemand Olaf Scholz y est favorable, et espère que la mesure entrera en vigueur en février. Il explique ne pas avoir d’autre choix, face au faible taux de vaccination et à l’augmentation du nombre de cas.
Aux Pays-Bas et en Belgique, la question est sur la table: mais les mobilisations contre ces restrictions semblent refroidir les gouvernements respectifs.
Quid de la France ?