La Corse et l’islam : une haine millénaire
Les relations entre l’Islam et la Corse sont très anciennes et remontent à plus de mille
ans. Ces relations n’ont jamais été fraternelles et pacifiques mais durant des siècles
belliqueuses et emplies de haine. Il faut rappeler que plus de 30 000 Corses, hommes,
femmes et enfants ont été « razziés » durant plus de trois siècles sur les côtes corses
par les barbaresques musulmans à la solde de l’Empire Ottoman basé en Algérie et au
Maroc. En proportion c’est comme si 4 millions de Français avaient été capturés et mis
en esclavage durant cette période.
Les nombreuses tours pisanes et génoises construites sur le littoral corse témoignent
de la persistance et de l’importance du danger au cours des siècles. Ces sentinelles de
pierre assuraient la surveillance permanente du littoral avertissant les populations de
l’arrivée des sarrasins pour qu’ils puissent fuir dans les montagnes.
Certaine zones de Balagne et du golfe du Valinco ont été même islamisées durant
plusieurs décennies. C’est l’intercession de l’Impératrice du Maroc, Davia Franceschini,
très belle jeune femme capturée par les barbaresques sur les côtes de Balagne et
devenue l’épouse du Sultan qui a fait arrêter ces incursions vers la Corse avec l’aide de
son compatriote Napoléon.
L’Islam a commencé à s’installer durablement en Corse avec l’arrivée des pieds noirs
qui les engageaient à l’instar des pratiques en Algérie comme travailleurs agricoles.
Durant plus d’une décennie il n’y avait que des hommes. A partir de 1976 ces
travailleurs, pratiquement tous originaires des mêmes provinces marocaines, ont pu
faire venir leurs familles. Le développement économique de la Corse a pu aussi offrir
de nombreux postes subalternes aux ressortissants marocains venus s’installer dans
toutes les zones agricoles de Corse mais aussi dans les cités urbaines en plein essor
démographique. A tel point que des communes comme Ghisonaccia ou Porto Vecchio
sont peuplées en 2016 par plus de 35% d’habitants d’origine maghrébine. Les
pratiques religieuses se sont cantonnées à l’origine dans de toutes petites salles mais
l’accroissement rapide de la population musulmane a suscité l’arrivée d’Imams
pratiquement tous originaires du Maroc.
Les prêches se faisaient uniquement en langue arabe et sont toujours pratiqués ainsi
dans la plupart des lieux de culte.
La Corse n’a pas de mosquées mais certaines salles de prières dépassent maintenant
les deux cent pratiquants le vendredi. A partir de la fin des années 80, le hijab qui
n’était porté surtout que par des vieilles femmes musulmanes plus par tradition que
par conviction a commencé à se propager chez les jeunes filles et les jeunes femmes
qui n’avaient connu que la Corse comme lieu de vie permanent. Puis dans les années
2000 sont apparues les premières tenues intégrales et les premières revendications
pour les repas de substitution dans certaines écoles. Le phénomène était bien moins
visible que sur le continent mais les interdits alimentaires de l’Islam commençaient à
« irriter » la population corse pour laquelle la consommation du porc et du vin a été la
base historique de son alimentation.
Refuser de consommer du porc en Corse et de boire du vin dans une région qui en a
fait par sa qualité un des points forts de son économie est considéré malgré tout
comme un refus de la tradition et du mode vie insulaire. Comment intégrer des
populations qui refusent par dogme religieux de consommer des aliments qui ont
permis durant des siècles aux corses de pouvoir survivre dans les montagnes ?
A partir du milieu des années 2000 à commencé a émerger un véritable rejet de ce
genre de comportement qui a engendré de nombreux actes délibérément racistes
envers des musulmans. La mentalité des pieds noirs ouvertement xénophobes face
aux maghrébins n’a fait qu’accentuer ce phénomène.
Aujourd’hui en 2016 la population d’origine maghrébine est estimée à 50 000
personnes sur une population insulaire de 320 000 habitants, ce qui en fait la
deuxième région de France en proportion après l’Île de France. Contrairement à ce que
les médias nationaux laissent souvent transparaître il y a proportionnellement très peu
d’actes réellement racistes en Corse, mais depuis deux ans les manifestations de
l’Islam radical commencent à s’affirmer dans la société insulaire. Des jeunes corses (4
ou 5) se sont convertis et fortement radicalisés. Certains sont partis en Syrie ou ont
tenté de le faire depuis 2014 mais il y a eu surtout une tentative de main-mise des
salafistes sur la jeunesse d’origine musulmane dans les quartiers à forte densité
maghrébine (Pifano, L’Empereur, Les Cannes, Lupino). On conseille « fortement » aux
jeunes filles de ne plus se rendre en ville prendre un verre ou bien on leur demande
porter le voile.
Il y a 9 personnes fichées S en Corse dont l’Imam aumônier de la prison de Borgo !
Celui ci n’est pas nommé directement dans le communiqué du FLNC mais il est bien
désigné en tant qu’indicateur de police.
En fait certains services estiment que le nombre d’individus pouvant être considérés
comme potentiellement dangereux avoisine 50 et il en suffit d’un seul qui passe à
l’acte pour déclencher quelque chose de bien plus grave que l’attentat qu’il pourrait
commettre.
Sans entrer dans la thèse du complot, l’enchaînement des incidents qui frappent la
Corse depuis décembre 2015 ne sont peut-être pas tout à fait le fruit du hasard. Les
incidents de l’Empereur, de Sisco, de Carbuccia et de Porto Vecchio dénotent des
comportements nouveaux de certains maghrébins et décembre 2015 c’est aussi
l’arrivée des nationalistes à la tête de l’exécutif corse !
La coïncidence est l’ennemie de la vérité mais l’apparition dans cette série d’incidents
de l’émirat du Qatar à la suite des révélations d’un ex sous directeur de la DGSE pose
question. On sait que depuis l’incident de l’année dernière durant le match PSG-Bastia
où l’on a pu voir une grande banderole sur laquelle était inscrit « Le Qatar finance le
PSG et le terrorisme » les proches de l’émir ne doivent pas porter la population
« mécréante » de l’île dans leur coeur.
Il est certain qu’une action djihadiste sur l’île déclencherait immédiatement une
réaction ultra violente des corses. Les corses possèdent des armes en grand nombre
et l’impact émotionnel des événements de Paris, de Nice et de Saint Étienne du
Rouvray suscite la plus grande méfiance de la part des insulaires. Beaucoup
s’attendent à une réaction suite aux incidents ultra médiatisés de l’Empereur et de
Sisco et beaucoup s’y préparent.
La Corse a été le premier département à se libérer du joug fasciste en septembre
1943. Les résistants corses ont libéré l’île en un mois de sanglants combats. Une fois
qu’elle était pratiquement intégralement libre, un détachement de goumiers marocains
a combattu courageusement les restes de l’armée de Rommel qui battait en retraite à
Bastia. Si des marocains ont effectivement participé à la libération de la Corse c’est
d’abord le sacrifice des résistants corses qui a chassé d’abord les troupes italiennes
(80 000 hommes) puis allemandes (20 000 hommes) de l’île.
Le port du hijab, de la burqa ou du burkini est perçu ici comme ailleurs comme un
drapeau de l’Islam intégriste, une allégeance à la vision wahhabite de DAECH, du Qatar
ou de l’Arabie Saoudite. Alors, bien sûr, la revendication du droit à la liberté de se vêtir
est perçue d’abord comme une belle hypocrisie. Si un touriste avait l’idée de porter un
T-Shirt orné d’une grande croix gammée pourrait-on n’y voir qu’un simple bout de
tissu ? Une inscription du genre « Je suis Menguélé» passerait-elle bien sur une plage
de Tel Aviv ? Pourtant ce ne sont que des bouts de tissu.
Avec ce mélange d’inquiétude légitime, d’impression de provocation, d’orgueilleuse
arrogance de la part des salafistes et surtout de la vision d’impuissance désespérante
du pouvoir régalien, la tension atteint un paroxysme en Corse. Nous sommes au bord
d’une conflagration dont l’onde de choc se propagera bien au delà du territoire
insulaire.
Les élus tentent légitimement de la contenir mais ils savent bien que le détonateur est
au point et que la moindre étincelle mettra le feu au baril de poudre sur lequel nous
sommes tous assis. Ils ont la tête sur une enclume. Ils ne peuvent se résoudre à
dénoncer une réalité qui finira par les obliger à prendre partie et ils ne peuvent soutenir
les propos des Cassandre tels que ceux tenus par Eric Zemmour.
Zemmour, ce juif berbère qui possède ce don inné des juifs : sentir les dangers qui
nous menacent avant tout le monde. Le sage montre la Lune, le singe regarde le doigt
et comme le chantait Guy Beart « le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté ».
Il est facile d’imaginer la réaction des corses à un attentat de style daechien sur le
territoire de l’île. Ce sera une répétition de la Saint Barthélémy à coup sûr et une
disparition ultra rapide de la visibilité de l’Islam dans l’espace public. La conséquence
en sera d’abord l’état de siège et la disparition de facto du pouvoir nationaliste mais
l’onde de choc sera considérable sur le continent.
Beaucoup de musulmans quitteront la Corse mais 90% préféreront rester en
abandonnant la visibilité de leur religion.
En bref : la guerre civile et à terme rapide l’intervention de l’armée sur tout le territoire
français.
Le manque de courage des élites politiques et leur état de compromission électoraliste
dans de nombreux endroits du territoire français se paiera au prix du sang.
Ce qui est lamentable c’est que les avertissements multiples des intellectuels français
de gauche n’auront jamais été entendus au nom d’une pseudo laïcité bien lâche et
d’une république incapable de sortir de ses atermoiements droit-de-l’hommistes. La
collaboration factuelle des mouvements d’extrême gauche et des verts avec une
idéologie profondément totalitariste sera à mettre au débit de la disparition de la
gauche. La plupart des « musulmans » seront ravis qu’on les débarrasse de ces
barbus bien gênants et l’Islam disparaîtra en France de l’espace public. Le problème
résidera dans le nombre d’innocents qui paieront pour les autres.
J’espère que nous n’en arriverons pas là mais l’accélération de l’histoire ces temps-ci
fait craindre le pire.
Nous ne regardons plus l’abîme, nous sommes dedans.
Didier Martin