Je ne vais pas me faire que des copains, mais c'est pas d'aujourd'hui...
Et je tiens en outre à signaler que je ne fais pas de politique.
Faut arrêter aussi la novlangue. Quand je paie, je ne suis pas un usager, mais un client. Et quand je paie, même si c'est pour un service, j'exige la contrepartie. Je suis très content de ne pas avoir à prendre le train pour aller bosser sinon je serais devenu fou.
A midi, je les ai longuement regardés devant la gare, au soleil, les grévistes encartés, à boire l’apéro sur leurs tables de campagne guerrière, drapeaux au vent, et tracts volatils. Quelle image de combat social, j'en étais pantois. Le pays est dans une merde noire, l'entreprise ferroviaire est déficitaire, et au lieu de se bouger le fondement on fait de la politique non par esprit de devoir, mais pour des droits usurpés à la majorité qui bosse et cotise dans le silence.
Ils attendent quoi, les gars ? Qu'une fois de plus on mette tous la main à la poche pour sauver leurs miches ? On est désormais à une époque où quand on met la main à la poche, c'est pour sauver ses propres fesses. On n'a plus les moyens de croire dans ces politiques idéalisées d'un monde bisounours où la solidarité nationale est riche. Elle est à la rue, les caisses sont vides, et croire qu'il suffit de prendre aux riches pour donner aux pauvres c'est de la branlette intellectuelle qui ne mène à rien.
On en bave tous pour bosser, et nous sommes tous enclins de devoir faire des boulots qui ne nous plaisent pas forcément. Et c'est un peu saoulant, à terme, de devoir bosser pour financer les régimes déficitaires.
Continuons ainsi, et une époque viendra où il faudra se le sortir, le doigt, et comme il faut. Et ce ne sera pas pour acheter le dernier iPhone ou la télé 3D. Non, ce sera pour bouffer.