Aerazur

...on est bien d'accord. C'est comme quand on a lu Le Dracula de Bram Stocker, la série des Lestat de Rice, que l'on a aimé Kinsky et Adjani dans leur superbe Nosferatu, et que mon fils me dit que c'est nul et que les vrais vampires, c'est Twilight.

Relis un peu mes premières interventions, tu y trouveras non une justification (dans ce domaine, il n'y a pas à se justifier), mais une explication, justement, de la nécessaire fin tragique. On ne parle pas de toréador, tant torrer est certes spectaculaire mais n'est pas la conclusion. La conclusion appartient au matador, celui qui donne la mort. Je comprends pleinement ton point de vue (et le respecte, c'est très important), mais je ne le partage pas, parce que pour moi il est incomplet, du fait que nous raisonnons sur la base de deux cultures différentes, et très certainement avec des affects différents. Tout comme pour toi le mien doit te sembler indéfendable.

Quand je pense que l'état possède des collections entières d'insectes sacrifiés et épinglés dans des cadres de bois.... Est il possible que les "contre" n'aient pas saisi la finalité initiatique de la corrida?

Sacré Walt Disney, quelle idée de personnifier les animaux. Du coup, tout le monde fait l'amalgame entre une vie humaine et une vie animale.

On commence à sérieusement approcher le sujet, là. Toi, je sens qu' il ne te manque qu' un tour dans les arènes accompagné d'afficionados, et tu seras converti. Même si je n'adhère pas avec la première idée de ton post expliquant que ce peut être un travail sur la bestialité de l'être humain, le reste est vraiment pas mal. Il y a des choses que nous avons tendance à oublier un peu facilement, c'est que la vie n'est pas tendre. Nous sommes sereins, le cul gentiment posé sur notre fauteuil à siroter un expresso en pianotant sur notre clavier, mais avons nous conscience du caractère sans précédent de cet état de fait dans notre espèce, dans notre société occidentale? Et quid de la pérennité de cet état de grâce? Qui de nos jours sait tuer un lapin, un cochon, préparer un feu, faire des conserves, construire un abri, ...... prévoir? Nous aurons bientôt perdu nos traditions orales, nos valeurs, le sens même de l'existence qui est à chaque fois réécrit dans le sable des arènes. Nous ne savons plus souffrir, et le jour ou l'addition tombera...

Je pense que je viendrai peut être cette année...faut voir...

...très sympa ça!

Brigitte, sors de ce corps!

Une superbe cavalière qui a mis a mort plus d'une centaine de taureaux de combat. Classe, fine et intelligente, et merveileusement filmée par Claude Lelouch dans "La Belle Histoire". "Depuis l'âge de 16 ans, Marie Bourseiller (née à Boulogne Billancourt) veut être torero. Enfant de la balle, ses parents sont comédiens, son père étant le metteur en scène Antoine Bourseiller, sa mère la comédienne Chantal Darget. Dans un monde non seulement masculin, mais aussi réservé aux enfants du pays, Marie Sara part avec un sérieux handicap. Devenue professionnelle avec l'aide de Simon Casas et Manuel Vidrié, elle est une des rares femmes toreros à cheval françaises avec Patricia Pellen. Le 21 septembre 1991, c'est Conchita Cintrón qui lui donne l'alternative dans les arènes de Nîmes en présence de Curro Romero face à un taureau d'Enrique Martín Arranz auquel elle coupe une oreille. Puis une autre oreille d'un taureau Jandilla qu'elle affronte avec Manuel Vidrié. Son alternative est confirmée le 24 juillet 1994 à Madrid. Elle apparait dans le film La Belle Histoire de Claude Lelouch ou elle joue son propre rôle." (source Wikipédia). [video=youtube_share;aUmV8E5iqps]http://youtu.be/aUmV8E5iqps

La banderille a rippé, je réajuste: d'Evangile.

Oui, et après ça s'infecte à cause du venin, comme avec le hamster!

On a des cierges siglés PGR maintenant...

Si Dalaï l'a dit, c'est parole d'Evagile!

Je vais distribuer des cierges à fumer, à force. Où a-t-on parlé de débat? Y'en a pas. Si le système te déplait, libre à toi d'en changer et d'aller voir ailleurs, l'herbe y est sûrement plus verte. Quand à l'écrit que tu cites, je ne l'ai pas vu. Et heureusement, sans quoi le cierge n'aurait pas été à fumer. Tu profites depuis 2009 d'un système parfaitement gratuit, et voilà que soudain lorsque vu son développement la gratuité ne lui permet plus de se suffire à lui même, tu jettes l'opprobe sur ce qui a jusqu' a présent a été un service, mais qui ou disparait, ou devient payant. Quand on passe du temps à chercher à faire pour le mieux, ta citation est de celles qui donnent envie de tout planter et de te répondre que si t'es si fort, colles t'y et ponds nous un site mieux! Alors la citation effacée au nom de la liberté d'expression, tu ne me la feras pas. Si effectivement tu places la liberté d'expression au niveau de la liberté de raconter n'importe quoi pour faire du vent, je suis sûr d'une chose: nous n'avons pas la même définition de la démocratie. La liberté existe dans le règlement. Diffamer n'est plus conforme. Personnelement, je te considère comme averti. Le prochain coup que tu me fais monter en zone rouge, j'expérimente le permis à points, même si c'est pas dans ma nature. Les cierges, j'en ai en réserve. Ceci n'est pas une menace, c'est une réponse!

La même semaine, mon crayon étant en forme après toutes ces vacances, il a aussi croqué cet évennement national: Très bon anniversaire mon Fox... - Page 3

Un peu à la bourre: très bon anniversaire mon Foxounet! Avec, en clin d'oeil, un scoop:

Bon, la douche est passée, tout le monde a survécu? Passionnante, cette lecture. Edifiante aussi, et constructive. Félicitations à tous, car je note, avec plaisir, que sur un sujet qui, je le comprends, peut etre brûlant pour certains, le ton demeure courtois. C'est d'ailleurs, après 8 petites années de modération, ce que j'ai plaisir à constater: la courtoisie est de mise. Du moins, elle doit le demeurer. Missa, tu fais part de ton mécontentement, et c'est ton droit, personne ne te le reproche. Mais dans un message, il y a deux choses importante: le fond, et la forme. Sur le fond, aucun souci, et tu as exprimé ta pensée. C'est la forme qui pêche un peu, tu dois t'en douter. Prédire le déclin d'un système que tu n'approuves pas est un peu puéril, tout au moins maladroit. Mais je suis sûr que désormais tu vas veiller à la forme, toi aussi. Ce "permis à points", comme certains l'ont déjà baptisé, est justement mis en place à cet effet. Il n' a rien de répressif, dans la mesure ou les règles sont les mêmes depuis le début. Ni plus sévères, ni plus laxes, nous veillons toujours à rester pondérés, et chaque décision prise l'est en étroite concertation au sein de l'Equipe. La difficulté essentielle, lorsqu' il faut prendre une décision "punitive" envers un membre qui n'obeit pas au règlement (texte assurant à tous la vie en communauté afin que les libertés de chacun soient respectées), c'est justement d'établir un barème. Et le barème, il n'y en avait pas, ce qui nous contraignait à avaler bien souvent des couleuvres et des mensonges que vous n'imaginez même pas, avec des tentatives d'excuses qui feraient rougir de honte une tenancière de maison de classe Z se présentant aux cantonales. Des exemples d'excuses? "Pardon, je ne referai pas cette erreur", alors que c'est la 10eme du même type, et consécutive. "Pardonnez moi, en ce moment je suis un peu déphasé, c'est ma chimio pour mes cancers qui modifient mon jugement", alors que le gars, renseignement pris, se porte comme un charme. Ce sont deux exemples, vécus, mais il y en a des centaines. Et sincèrement, c'est non seulement particulièrement difficile à gérer, mais aussi usant. Les modos et ex-modos pourront vous le confirmer. Et là, je ne parle qu' en tant que modo. La place de Jeff, je ne la voudrais pour rien au monde les gars, très peu pour moi. Parce qu' elle est mille fois plus contraignante, et ça il est bien difficile de s'en rendre compte. Trouver un équilibre, avec un petit site à deux balles sur une année est un exercice périlleux: peu de forums survivent au temps. Le travail de Jeff (et sa création), notre site, VOTRE site, est là et s'améliore depuis des lustres. Pourquoi? Parce que son webmaster sait prendre des décisions, et que celles-ci s'avèrent pérennes et constructives, et améliorent l'outil que pour la plupart nous utilisons chaque jour gratuitement et sans limite. Alors, lorsque j'entends parler d'atteinte à la démocratie, de droits de l'home, de libertés individuelles ou de trucs dévoyés et sortis de leur contexte, je me permets de répondre...

Semaine du 31 Octobre au 27 Janvier (une trèèèès longue semaine faut dire) Débat brûlant en plein coeur des débats!

Je ne crois vraiment pas que la définition de "spectacle" soit donnée selon ce simple critère! As tu déja été initié à ce qu' est la corrida, Fabrice? Si tel était le cas, tu comprendrais mieux. Les "contre" la voient comme un spectacle désolant et la jugent selon ces critères. Mais ils sont faux, malheureusement, ces critères là. Les raccourcis hatifs, si courrants dans ce 21ème siècle, sont sources de malentendus. Malentendus dont le message ci-dessus est l'illustration parfaite. Ben, si tu relis atentivement, en essayant de comprendre le point de vue qui n'est pas le tien, tu noteras que les arguments, il y en a plein. J'insiste bien sur le fait que je comprends ton point de vue, très différent du mien (et que je respecte profondément), et je t'explique pourquoi je ne le partage pas.

...là, je ne vois pas le parallèle. Les jeux du cirque étaient un divertissement. La corrida n'est pas un spectacle: elle est une histoire racontée, ou plutot dévoilée, à chaque fois. Elle conserve une valeur initiatique extrêmement importante dans le cadre d'une tradition orale. C'est bien ce que nombre de détracteurs ne veulent surtout pas entendre. La vraie question est plutot: pourquoi notre société asseptisée qui accepte que des gens meurent de faim et de froid devant nos portes, ne sait plus comprendre que la mort du taureau est justement la finalité? Notre société, en ne sachant plus regarder la mort pour ce qu' elle est, ne saura bientot plus regarder la vie par ce qui la constitue.

Avec des arguments, ce sera d'autant plus interressant.

Voilà....ménage fait.... et ça ressemble à quoi, maintenant, ce débat? Les gars, mettez y un peu du votre. Posez la question, etayez, exprimez vos avis. Mais de grace, arretez de coller un lien sans rien de plus. Moi aussi, j'aime les smileys. Au bistrot surtout. Allez, un effort de tous, sinon je ne prendrai plus le temps d'expliquer, je boullerai en poubelle.

Voilà un débat qui promet d'etre interressant... Mais là aussi, il y a une règle: etre bien sûr de savoir de quoi l'on parle. Et, secundo, présenter des arguments. La toromachie, c'est séculaire dans sa forme actuelle, mais millénaire dans l'idée. Personnellement, pour moi elle a du sens. Pourquoi? Parce que ce sont nos racines, une tradition orale aussi ancienne que l écriture. Parce qu une société qui coupe les ponts avec ses racines, ses traditions, et qui renie ses peurs , ne peut prétendre à se construire. Parce que la réduire sans jamais la comprendre est aussi grave qu'encourager un autodafé. Les arènes... L'odeur deux fois millénaire d un sol meuble et brûlant, avec une foule qui va aux arènes avec plus de ferveur qu à la messe. La fête taurine, initiation et communion de cultures latines, liant ancestral de sociétés de valeurs, de tradition, d éducation. Je ne suis pas un passionné, mais je défends corps et âme la pérennité de ce recueillement solennel, ou l on apprend et comprend pas à pas le sens de la vie en affrontant la mort dans les yeux. La nécessaire fin tragique est un symbole, un rappel à l homme que la vie est un équilibre parfois subtil, livré ici dans un ancien rituel dont les origines remontent presque à la naissance de l écriture. Le premier écrit, l épopée de Gilgamesh, est lui aussi de la même trempe, expliquant pas à pas le vie, la mort, le sens de l existence que chacun saura lui donner. La corrida, autre vecteur culturel aussi précieux, est la cible aujourd'hui hui d'attaques quasi-intégristes de gens qui jamais ne se sont donnés le temps de la comprendre, de la décrypter. Un des derniers remparts d'une culture pour tous, qui survécut en chaque époque, mais risque de disparaître dans le torrent d'une mondialisation bien pensante et moralisatrice, d'une humanité coupant les ponts avec ses racines, refoulant ses origines, ses faiblesses, ses travers. Je ne dénigre pas les "contre", j en ai de mes proches. Je ne cherche pas a convaincre, mais juste à dire qu'un pseudo combat d intellectuels à la mode au profit de l ignorance et de l oubli ne nous grandissent pas en tant qu humains, et qu il n est de pire chose dans la vie d un homme, ou d une femme, que de juger, imposer, oublier et nier sans avoir pris le temps ni fait l effort de cueillir le sens de ce que l on veut vouer à l oubli.