Papikawa, c'est un foutu plaisir de lire une fois de plus une tirade si joliment ciselée.
Certes, je ne suis peut être pas totalement objectif, parce que comme toi surement je demeure un sapiens un brin primate et que mon néocortex civilisé s'accommode fort bien de la cohabitation avec mon paléocerveau toujours enclin à l'impulsivité reptilienne. Bref, une bien longue phrase pour te dire que ce manque d'objectivité tient au fait que je partage mot pour mot ta jolie tirade, et que si je pouvais je militerais pour qu'elle soit apprise par cœur dès l'entrée au CP tant le bon sens se fout le camp, et que nos nains ont un urgent besoin de tels repères.
En effet, dans cette quête (illusoire) d'une immortalité humaine, on en vient à grand renforts de pognon et de névroses à fabriquer des morts en bonne santé, qui auront eu le bon goût de céder la place dans une propreté exemplaire, bouffés de l'intérieur par les angoisses existentielles mais joliment présentables au dehors.
Certes, leur vie aura été malheureuse, mais exemplaire, puisque les valeurs premières sont désormais à la benne. Je me rejoins de fait de ne pas être à la mode, cela augmente mon capital adipeux, indice philosophique à ne jamais prendre à la légère.