Oui, vu de loin, ça aurait pu... mais ça n'etait pas le cas. C'etait il y a 20 ans, à Toulouse. Ce type là ruminait sa vengeance depuis longtemps, et avait rempli une bouteille de contrex en station service. C'est un autre SDF qui en a fait les frais, et c'était bien pour un morceau de carton. Il n'y a pas que des querelles de cul, malheureusement...
Je crains que tu aies lu mon intervention un peu rapidement. J'ai bien insisté sur la thématique "survie dans la rue", et non uniquement "vie dans la rue". Et dans ce cadre là, je pense que tu ne vois pas trop en quoi cela peut etre particulièrement agressif pour l'équilibre psychique, dès lors que l'on parle de survie. C'est un domaine spécifique, sous stress et bien souvent dans le cadre évoqué des pathologies psychiatriques reconnues et avérées et induites par la situation. Et effectivement, le pourcentage de "bonnes" prises de décision chutte dramatiquement en fonction du degré de crise. C'est un domaine très étudié, tu devrais t'y pencher, je pense que celà t'interressera. Je tiens à ta dispo un site internet qui pourra répondre à toutes tes questions, même les plus complexes.
Ce que tu décris, je le vivais régulièrement de 1988 à 1996 sur des nuits entières, comme beaucoup de monde qui, avec décence, n'en parlent pas parce que çà ne s'étale pas. C'était pas Bordeaux, c'était à Toulouse, mais je ne pense pas que la géographie y change grand chose. C'était il y a longtemps, tu étais surement enfant, mais là aussi d'une époque à l'autre je ne pense pas que la sociologie du SDF ait véritablement changée. Et que ses problèmes soient hélas différents.
Je réitère mon invitation à t'informer des mécanismes intrinsèques aux situations de survie, seul ou en groupe, en période de crise. Et aussi à ne pas irrémédiablement penser que l'autre ne connait pas son sujet... Je te l'ai écrit en préambule: je respecte ton point de vue, le trouve défendable, et je t'explique pourquoi je ne suis pas d'accord. La base d'un débat d'idées.