C'est une blague qu'on nous fait tout le temps!
Pas très original.
Deux de mes juments sont là parce qu'on les a justement sauvées de la boucherie
Ne prends pas la mouche, c'était une boutade. J'ai grandi au milieu des chevaux, et ce n'étaient pas des chevaux de boucherie! Quand à me tanner le cuir en selle ou à cru, rassure toi je connais.
La différence est que je ne suis pas un passionné pur comme certains d'entre vous, même s'il m'est arrivé de passer des nuits à dormir dans les box lorsqu'un cheval fait des coliques, ou de jouer parfois avec eux au milieu des patures. J'aime leur sensibilité extrême, leur ressentis stupéfiants, leurs anticipations parfois magiques, cela ajouté à un mélange de grace et de force qui fusionnent dans une harmonie si parfaite et totale. Le cheval est un miroir, nous renvoyant en pleine face ce que nous sommes véritablement, sans fard.
Par contre, et au risque d'en choquer certains, je ne leur ai jamais trouvé une grande intelligence, à part celle qu' on a envie ou besoin de leur prêter, incarnant la dualité purement humaine entre l'idéal du Moi et le Moi idéal. C'est à mon sens aussi pourquoi le cheval est, bien au delà d'un sport, une psychanalyse, une évolution initiatique pour celui qui a choisi cette voie et qui, passionné et investi, saura y trouver tout ce qu' il y cherche. Cette remarque n'a rien de restrictif, bien au contraire, et on entre en "cavalerie" comme on entre en religion, avec la Foi. C'est, à ma connaissance, le seul animal qui puise offrir de fait à l'homme un tel épanouissement, au point de pouvoir, instant sublime, se fondre l'un en l'autre.
Parallèlement à cela, je ne suis aucunement choqué à l'idée de manger du cheval. Même si je les aime, certe sans Foi. D'une même façon, j'aime passionnément la nature et je chasse. Il n'y a aucune incompatibilité.
Voilà pour l'explication de mon modeste point de vue.