... J'aime, ça ne sent pas la platitude de l'infnie morne plaine...
Souvent, on se fait chier dans les débats, le grain est toujours moulu dans le bon sens, chacun surveille ses propos, espérant détenir THE véritée (ou à défaut en en étant convaincu), faisant valoir ses arguments en ne faisant pas l'effort de comprendre, d'intégrer ceux de l'autre, sans nécessairement les partager.
L'empathie, cela s'appelle empathie, ce geste merveilleux de "limer sa cervelle contre celle de l'autre", comme le préconisait Michel de Montaigne au XVIème siècle déjà. Mais, car il y a un mais...
...mais l'age, le bon sens, l'expérience, l'éducation et les claques dans la tronche font que plutôt tard que tôt, on apprend que l'empathie a ses limites, et que dès lors c'est sur le concept de tolérance que l'on doit plancher.
Et, inévitablement, un jour arrive ou l'on se pose la question suivante: "doit on tolérer l'intolérance"? Sujet de philo pour certains, dilemne de la vie quotidienne pour d'autres, il est quand même important de bien concevoir que ce n'est pas le genre de réflexion à prendre à la légère.
Mon point de vue est, à ce jour, assez clair là dessus: je ne peux etre tolérant que si l'autre l'est aussi. Ce n'est donc à mon sens une question de sensibilité féminine, de chakras en mode open, ou quoi que ce soit d'autre. Tout comme les charges de Don Quichotte sont vouées à l'échec, tenter d'entrer dans l'empathie avec quelqu' un qui est à mille lieues du concept revient à pisser dans un violon pour le faire siffler.
Ne jamais oublier que les plus belles idées et les sentiments les plus purs trouvent parfois leurs limites face à l'extrêmisme, l'égoisme forcené et l'obscurantisme. Il faut s'en faire une raison, et savoir agir en conséquences. Et botter des culs quand c'est nécéssaire.