lu dans un magasine et cela va pas nous aider pour se promener
À la Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM), les plaintes de ses adhérents randonneurs s’accumulent. « La pratique du quad dans les milieux naturels, alpages ou forêts dégrade les sols, et la poussière et le bruit inhérents à leur passage, à une vitesse parfois excessive nuit au respect des pratiquants d’activité de pleine nature », explique Stéphanie Sigda, responsable du service environnement de la FFCAM. « Les quadeurs, comme bien souvent les adeptes des loisirs motorisés en général, ignorent totalement la loi de 1991 sur l’environnement », ajoute-t-elle. Ce texte stipule que la circulation des véhicules à moteur est interdite en dehors des voies classées du domaine public routier de l’État, des départements et des communes, des chemins ruraux et des voies privées ouvertes à la circulation. « Il appartient aux maires et aux préfets de réglementer la circulation de ces engins, mais ils ne le font que trop rarement », déplore-t-elle.
Cet été, le maire de l’île d’Yeu a pris un arrêté qui restreint l’usage du quad en été. « Trop de touristes qui venaient sur l’île pour la journée utilisaient ce moyen de locomotion et roulaient dans les landes et les dunes comme sur un circuit », relève la mairie. « Les dégâts étaient importants et avec une superficie de 23 km2 et 30 km de voies, nous ne pouvons pas nous permettre de passer l’hiver à réparer des chemins, dévastés en quelques semaines dès l’été venu. »
Le ministère de l’Écologie se soucie de l’essort des quads : « Il y a un réel problème d’information et de sensibilisation des amateurs de quads sur une bonne utilisation de ces engins ». La loi de 1991 rappelle que chaque département doit réaliser un plan des itinéraires des promenades motorisées. Or, après des essais infructueux, aucun département n’en dispose aujourd’hui. Pourtant, l’entourage de Nelly Olin souligne que « les randonneurs pédestres ou équestres ont bataillé et obtenu ce même type de plan qui leur garantit des chemins balisés et entretenus ».
Alliant la liberté d’une moto et la facilité de conduite d’une voiture, les passionnés de quads veulent eux aussi sensibiliser le grand public. Pour Thierry Jacob, président de l’association Quad organisation, qui revendique 10 000 adhérents et coordonne depuis treize ans la Transvalquad, à Valloire (Savoie) où 25 000 visiteurs étaient réunis en juillet dernier, « nous sommes en train d’élaborer une charte du quadeur qui l’informera sur la nécessité de se munir d’un bon équipement, de respecter le Code de la route et l’environnement, et de se former au maniement du véhicule avant de l’utiliser régulièrement ». Un regret de taille : il n’y a aucune limite d’âge minimum pour enfourcher ces véhicules